Jeudi 11 avril 2024, Chavannes sur l’Etang
21VTM admirent les beaux villages du Sundgau, égayés par les nombreux arbres en fleur, en se
rendant à Chavannes sur l’étang, où ils se réunissent autour de Fabien, le guide. La route est baignée
d’une lumière éclatante. Quelle délectation  pour les yeux ! Le port de lunettes de soleil est
nécessaire. La rosée imbibe l’herbe. Dans la charmaie, les oiseaux pépient allègrement. Nous nous
dirigeons vers l’étang du Milieu, le premier d’une belle série. Pendant que le Pic tambourine, nous
admirons la Pervenche, la Stellaire et l’Anémone sylvie sur le déclin.
Au sortir de la Hêtraie, nous longeons un ru bordé de Saules aux chatons jaunes duveteux . Puis de
gros Chênes composent une belle futaie. Nous découvrons un chalet de chasse muni de sa potence
pour accrocher le gibier, puis le Bois des Ecoliers, créé en 1995 par les élèves de l’école J.Y. Cousteau.
L’étang de la Ripaille est à sec. Nous constatons qu’il est peu profond. Les Calthas jaune d’or
illuminent ses berges.
A l’étang suivant, nous admirons une petite maison aux grandes baies vitrées. Un canot attend ses
passagers. A la ligne de partage des eaux Mer du Nord-Méditerranée, les Erables et les Bouleaux ombragent le Sceau de Salomon. Nous sommes étonnés par les minuscules pousses naissantes de Hêtres qui donneront un
arbre si Dieu leur prête vie. Le Pic noir a creusé, tout prêt du sol, un trou dans un Epicéa . Une Herbe
toute fine et gracile d’un vert tendre compose le sous bois. Nous voilà en vue de Valdieu .
Les Fourmis s’abritent sous les Pissenlits en fleurs. Au dessus de l’étang suivant, une Aigrette
immaculée prend son envol. Entre les gros Hêtres, se détachent des trouées de lumière dans le sous
bois. L’Aliaire est présente ainsi que le Lamier jaune.
Derrière Bréchaumont se dessinent les Vosges. Le paysan s’active à couper l’herbe qui sera stockée
en tant que fourrage pour les bêtes. La couleur fluo du Colza sera la couleur dominante de la journée.
Il a profité des pluies des jours passés et atteint pratiquement 1 m de haut.
Les ornières remplies de boue seront une autre dominante . C’est le Sundgau ! On n’y échappe pas.
La chapelle de N-Dame de Bellefontaine nous accueille pour casser la croûte au soleil. Quel cadre
bucolique!
Ficaires et Aspérules nous accompagneront l’après-midi. Et la balade se termine par l’Etang de la
Belle Ile. Nous aurons parcouru 16km et 140m de dénivelée. Une cigogne vole au-dessus de nous
quand nous remercions Fabien et Yves.
A bientôt
Christiane H.

Cette sortie se fait sous la conduite d’Edwige Vandermarker. Nous sommes 16 randonneurs. Le temps est clément, 14 ° et plutôt ensoleillé malgré quelques gouttes et un peu de vent.

Au départ, Edwige place Ensisheim dans l’histoire du Moyen Âge. L’Alsace comportait alors deux Landgraviats. Celui du Nordgau (Pays du nord) aux limites très voisines à celles du Bas-Rhin actuel et celui du Sundgau (Pays du sud) aux limites très voisines à celles du Haut-Rhin actuel. Ensisheim était alors la capitale du Landgraviat du Sundgau. Les Habsbourg étaient depuis le 14e siècle les Landgraves du Sundgau dont ils possédaient en bien propre les trois quarts de la superficie. A partir d’Ensisheim, les Habsbourg géraient l’ensemble de leurs possessions situées à l’ouest des Alpes soit en Suisse, en Allemagne et en Alsace.

Au départ de la place de l’église, nous admirons le beau palais de la Régence (1535), siège de l’administration de l’Autriche Antérieure jusqu’en 1648. Ensuite nous passons devant la maison où logea Turenne en 1674 quand il s’agit de reconquérir l’Alsace que les Autrichiens ne voulaient pas lâcher. Nous cheminons entre les doubles remparts de la ville puis, en direction du sud, nous traversons le Quatelbach et nous engageons dans un énorme verger sur une distance d’environ 2 km. Tout n’est que fleurs et verdure. Nous remarquons particulièrement des rares ornithogales penchés et des tulipes sauvages, ce qui tend à prouver qu’il y avait là, par le passé, des vignes. Un vol d’une quinzaine de cigognes surfe dans le vent. Belle surprise : nous dénombrons une harde de 11 chevreuils méfiants et craintifs auxquels Edwige a donné rendez-vous pour nous épater !

Nous revenons vers la ville pour nous arrêter devant une fresque réalisée en 2010 par Tungler sur le mur de la prison. Elle rappelle 1492, la date de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb et aussi la chute de la météorite à Ensisheim, exposée dans le palais de la Régence. Sur la place de l’église se dresse un monument en l’honneur de Rodolphe de Habsbourg, le premier empereur romain germanique de la lignée des Habsbourg. Pour terminer nous visitons sommairement l’église de style néogothique.

Cette très agréable sortie dans une nature généreuse et très verte était longue d’environ 7 km. Merci Edwige !

François Vogt

26 mars, les éclats du printemps à Jungholtz-Sainte Anne

Une météo meilleure que prévue a rassemblé 31 marcheurs (dont 7 octogénaires ! ) au départ du centre de convalescence Ste Anne, au-dessus de Thierenbach. Soleil et douceur sont en effet au rendez-vous, mais les pluies récentes ont rendu les chemins bien boueux. Nous démarrons après quelques explications sur le centre Ste Anne, qui était à l’origine (1685) une simple chapelle, puis un restaurant (1878), puis un centre de cure (1894) et enfin une maison de convalescence après les démolitions de la guerre 14-18 et reconstruction en 1922. Au bout de quelques centaines de mètres, première trouvaille intéressante avec la découverte de dentaires digitées, une fleur violette assez rare et qu’on ne trouve habituellement que vers le 15 avril. Après un calvaire entouré de fleurs et d’une toute nouvelle aire de jeux en forêt, 2e découverte avec un pré parsemé de jonquilles sauvages, déjà sur le déclin avec cette saison qui a 15 jours d’avance. Au village montagnard en plein travaux de voirie de Rimbach-Zell, accroché à la pente et dont le nom provient de cellules de moines (= Zelle en allemand), Marc nous fait un exposé impromptu sur les jonquilles et les narcisses, dont le nom provient de la mythologie grecque avec les personnages de Narcisse et d’Echo. Après la traversée du ruisseau Rimbach, rencontre d’un tapis de corydales et nous remontons sur le versant opposé bien ensoleillé. Dans la montée, délice de respirer à pleins poumons l’ambiance printanière remplie de lumière. Au col du Bildstoeklé nous retrouvons le calvaire doré déjà visité cet hiver depuis Soultz. C’est ensuite une descente dans des sentiers forestiers bien humides pour retraverser le Rimbach et remonter de l’autre côté sur un chemin lui aussi bien boueux. Et avant 17h nous sommes de retour au parking du centre Ste Anne. Soleil, fleurs printanières et tendre verdure resteront dans nos têtes pour cette après-midi lumineuse et bienfaisante.  ad

Jeudi 21 mars 2024 : secteur Grand Ventron.
Après avoir cherché et cherché le bon chemin qui mène au parking avant le petit Chéty près du
Ventron (prononcer Vèntron) 19 VTM peuvent enfin être comptés par Fabien et Yves, nos guides.
 « Harnachez vos sacs sur le dos. On y va. » annonce Dany qui piaffe d’impatience. On attaque tout
de suite la petite montée par un temps un peu frais mais lumineux. . Le sentier bucolique longe un
torrent bien chargé en eau. Un rayon de soleil filtre entre les ramures. Nos pieds roulent sur les
cônes d’Epicéas et les Fougères pectinées ( Blechnum spicant), qui sont en nombre, bordent le
sentier durant pratiquement toute la randonnée. . Celui-ci passe par monts et par vaux. Les feuilles
naissantes des Luzules d’un agréable vert très doux sortent du centre des rosettes des anciennes
feuilles. La bruyère, ainsi que les myrtilliers, tapissent le sol acide. Nous faisons une incursion vers la
source ferrugineuse couleur rouge brique. Nos narines détectent sa présence. Sa teneur est 23 fois
plus élevée que la normale.
Puis nous foulons les rochers granitiques et dérapons sur l’arène granitique. E voilà qu’un très large
chemin nous tend les bras et nous mène à l’entrée de la Réserve naturelle du Grand Ventron. Le
sentier descend un peu de temps dans le granite où nous foulons des feuilles de Hêtres et de très
nombreuses Faînes. La montée reprend, régulière, soutenue jusqu’au sommet du Grand Ventron.
Nous nous penchons sur une table d’orientation hors concours tellement elle est spacieuse. Nous
devons nous couvrir car le vent souffle légèrement. « Regardez, il y a encore un peu de neige sur le
Ballon de Servance. » dis-je. Le sommet est couvert soit par l’herbe jaune des chaumes , soit par les
Myrtilliers en boutons.
Nous redescendons vers l’auberge du grand Ventron et choisissons un coin abrité réchauffé par le
soleil pour nous sustenter. La dégustation de petits gâteaux est de nouveau de la partie. Nous
sommes subjugués par les maisons éparses de la commune de Cornimont située en face.
« Là bas,  des grenouilles dans l’eau » s’écrie Jean qui les distingue entre les troncs de hêtres aux
feuilles marcescentes. Le concert des oiseaux se poursuit : les Pipits farlouse, les Pinsons des arbres,
la Bergeronnette grise et le Chardonneret élégant. Et voilà qu’un mauvais balisage nous induit en
erreur. Mais le détour est réduit. « ouf »
Après le col des Echarges, nous découvrons les manchettes de protection en plastique qui protègent
les bourgeons terminaux des Sapins de l’abroutissement des Cerfs.
Depuis le refuge Vaxélaire, la descente se poursuit, douce et régulière à travers la forêt. La grive
nous accueille sur le chemin emprunté le matin où les Pétasites pullulent. Une chenille noire se
recroqueville à côté de nos chaussures.
Nous avons parcouru 15km et 500m de dénivelée positive. Merci à Yves et à Fabien, nos guides.
C’était la dernière sortie hivernale à la météo bien douce vu que hier c’était le printemps. A la
prochaine.
Christiane H.

19 mars, Bergholtz - Bergholtz-Zell - Orschwihr, très agréable trilogie

Après quelques hésitations pour trouver le parking au-dessus de Bergholtz, nous voilà 18 à marcher en direction de Bergholtz-Zell dans le sillage de la guide Edwige. Il fait beau et doux (17°), le vignoble est tapissé de fleurs printanières, que demande le peuple ! A Bergholtz-Zell (le nom vient de l'allemand Zelle = cellule de moines), Edwige nous guide dans la montée de l’Oelberg, un pèlerinage avec chemin de croix et 3 chapelles construites à flanc de colline dans les années 1870. Dans le parc du pèlerinage nous admirons les nombreuses fleurs : corydales, ficaires, anémones (fleurs sauvages) et camélia, jonquilles, épimédium, bergenia, etc, (fleurs plantées). A l’intérieur de l’une des chapelles, une sainte cène est frappante de véracité. Puis c’est la traversée de Bergoltz-Zell avec ses bâtiments viticoles et ses ruelles étroites. Passant sans s’en apercevoir d’un village à l’autre, nous arrivons à Orschwihr, son église à clocher à bâtière flanquée de 2 majestueux sophoras du Japon aux branches tourmentées. Poursuivant sur un sentier bordé de centaines de pervenches, nous montons aux ruines du château de Stettenberg récemment redécouvert et qui remonte au 12e siècle. Mais il a déjà été détruit au 15e siècle. Par la forêt  nous revenons à Orschwihr avant de remonter dans le vignoble où la vue sur la plaine et la Forêt Noire est superbe dans la lumière du soir. Edwige en profite pour nous conter la genèse du canal Vauban qui partait d’ici et traversait la plaine vers Neuf-Brisach pour acheminer en 1699 les pierres des carrières de grès de Bergoltz vers Neuf-Brisach afin d’ériger ce qui reste encore aujourd’hui un monument mondialement reconnu d’architecture militaire. A 17h pile nous retrouvons nos voitures. Grand merci à Edwige qui a soigneusement préparé le parcours et fouillé l’histoire des lieux qu'elle nous a fait partager. Encore une belle balade et quelle gratifiante période de l’année quand le renouveau pointe partout !   ad

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