Jeudi 1er juin 2023 : au fond de la vallée de la Thur à partir de Wildenstein.
A Wildenstein, il fait frais, surtout à l’ombre, mais notre vaillant Thierry a enfilé le bermuda. Donc il fera beau et chaud ! 19 VTM acquiescent en rigolant. La journée commence bien. Jean-Paul, notre guide, nous fait observer une résurgence dans un minuscule étang bordé de Renouées bistortes. Un savant empilement de pierres de petite taille constitue «  un jardin » d’après lui. C’est très esthétique ! C’est de l’art ! « Ca va monter maintenant ! »ajoute-t-il. L’ascension se fait sous couvert de Hêtres et de Sapins. Nous enlevons rapidement les pulls. Toute la journée, nos pieds fouleront les feuilles brunes, très sèches de ce feuillu, les aiguilles grisâtres du Sapin et les cônes de Douglas. L’Aspérule éveille les papilles de certains. Quelques Erables sycomores abritent des Renoncules d’or et des Compagnons rouges. Au col du Bramont, une dizaine de cyclistes se reposent. A la « pause banane », nous recherchons déjà l’ombre.
Jean-Paul nous annonce que nous allons emprunter un sentier pittoresque impraticable en hiver. Effectivement ses rochers escarpés et ses sentes en devers le rendent bien « sympathique ». Attention à ne pas glisser, ni chuter, ni rouler sur les cailloutis inégaux de l’arène granitique! Je distingue des touffes de Myrtilliers, de Polytric, de Fougères et de Luzule. C’est un univers apaisant. Et voilà une grande borne frontière de 1870. Puis, au Col du Pourri Faing, nos pieds foulent une longue passerelle en bois au-dessus d’une tourbière mais (cherchez l’erreur) il n’y a pas d’eau en ce moment. Après avoir étudié minutieusement le panneau d’interprétation, nous nous asseyons sur la passerelle pour nous sustenter… les pieds au sec.

Cette tourbière abrite la célèbre Drosera, la Callune, la Canneberge , des touffes de Sphaignes et des Bouleaux, premiers colonisateurs du milieu. Les Lichens sont des indicateurs de pureté de l’air. En partant, Michèle dit : « c’était un bon endroit. » Joseline rajoute : « il y aura des Brimbelles. »
Plus loin, un gros Hêtre enlace un sapin de belle épaisseur. C’est étonnant. Jacques déniche un Orme aux feuilles caractéristiques. Les Frênes, malades de la malariose, ont été abattus. Les toutes jeunes feuilles du Hêtre sont trouées et ont déjà des bords brunâtres. Une Mousse épaisse et d’un beau vert profond recouvre les rochers de Granite. La descente est aussi parsemée de rochers, comme la montée. Il aura fallu rester très attentif durant toute cette randonnée. Une Raiponce bleue nous interpelle.
A la chapelle de N-Dame de la Joie, nous apprenons qu’un centre de Vacances « Rhin et Danube » a été implanté en 1951 dans les environs proches. Il était destiné aux pupilles de la nation. La vue sur Wildenstein est vertigineuse.
Nous perdons très vite de l’altitude et arrivons aux cascades du Heidenbach hautes de 23m. Splendides ! Nous faisons le plein d’ions négatifs énergisants. Ombellifères et Genêts ailés ponctuent les derniers mètres et un beau champ fleuri nous accueille. Michèle aurait aimé se rouler dedans.
Les 9.8km ont été parcourus avec passion ainsi que les 600m de montées. Merci J-Paul et Joseline. A la prochaine.
Christiane H.

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