18 décembre 2020 et 02 janvier 2021 : « La nature aux portes de la ville ».

Dans le respect de la réglementation sanitaire en vigueur, nous nous retrouvons à quatre le 18 décembre et à neuf le 02 janvier dès 9 heures sur le parking du stade de l’Ill.

Ces balades d’une matinée nous permettent de découvrir la grande richesse naturelle le long de cette diagonale bleue.

Nous nous sommes fixés deux objectifs : découvrir le plus grand nombre d’oiseaux dont des hivernants et apprendre un maximum sur le plus grand rongeur d’Europe, le castor, espèce Biber, mammifère semi-aquatique, nocturne et herbivore.

Avant de commencer notre promenade, quelques informations sur ce que nous voyons face à nous : à gauche de la voie ferrée Strasbourg-Mulhouse, les bâtiments de l’ancienne SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique), le début du canal de décharge et la bifurcation du bras de l’Ill qui passe sous Mulhouse pour réapparaître au nord de la ville. Et à droite, le  Cockrouri, monticule artificiel composé des scories provenant de la fonderie de la SACM.

Après cette entrée en matière, nous faisons les premières observations de canards de surface et canards plongeurs.

Réponse est donnée à la question posée sur l’envol des canards : les canards plongeurs courent à la surface de l’eau pour prendre leur envol, les canards de surface bondissent directement hors de l’eau. Par ailleurs, les oiseaux d’eau n’ont pas tous les pattes palmées, certains ont des pattes à doigts lobés, telle la foulque macroule. Merci  Fabien d’avoir pu photographier cette spécificité.

Au fil de notre progression, nous observons 32 espèces d’oiseaux différentes et à plusieurs reprises un écureuil roux faisant des acrobaties dans les arbres.

Après quelques centaines de mètres, nous trouvons les premières traces et indices du castor par des coupes en « sifflet » et la présence de branches écorcées.

Nous nous arrêtons face au premier chantier hivernal qui correspond à une coupe d’arbres, dont l’écorce sera la source de nourriture principale en attendant de retrouver des herbacées. Le bois en fonction de sa section est utilisé pour sécuriser l’accès à sa hutte, la construction de barrages (ce qui n’est pas le cas sur ce site) ou laissé à l’abandon, ce qui sera le refuge d’autres organismes.

Notre guide, nous fournit une multitude d’informations sur ce mammifère, en s’appuyant sur des planches pédagogiques personnelles.

Pour les participants, les coupes en crayon, les coupes en K et les coupes en sifflet n’ont plus de secret… De même, nous avons appris que le castor dispose aux pattes postérieures d’un ongle divisé en deux parties qui lui sert de peigne pour entretenir sa fourrure composée de duvet et de jarres.

Cerise sur le gâteau, nous découvrons un deuxième chantier hivernal exceptionnel par son étendue. Jean mentionne la fausse croyance sur les dommages causés par le castor à la ripisylve. En fait les coupes opérées forcent les souches à développer les racines et faire des rejets et fortifient ainsi les berges.

Matinées très riches en découvertes et à présent, nous sommes sensibilisés à l’utilité de ce mammifère qui, après avoir disparu plus de 70 ans,  a été réintroduit dans la région dans les années 1970 et est très présent dans nos différents cours d’eau.

Anne et Gilles

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