Jeudi 16 mai 2024 : Plombières les bains

Un ciel nuageux et une fraîcheur matinale  attendent les 14 VTM  à Plombières où ils rejoignent         J-Paul et Joseline.  Lauriane sera notre guide locale pour une visite de cette cité chargée de 2000ans d’histoire. Le nom de cette ville est d’origine celte.  Les Romains  ont pu  aménager les Thermes car Plombières compte 47 sources  naturelles ( actuellement seulement 27 en activité). Elles surgissent à la faveur de nombreuses failles issues de la surrection des Vosges à la fin de l’ère Primaire. Ces eaux ont des températures comprises entre 9° et 95°. Ce sont les plus chaudes d’Europe. Il faut les refroidir dans des échangeurs avant de les proposer aux curistes. Grâce aux 60 km de canalisations construites par les Romains et encore en bon état, cette cité est une vraie ville d’eau. Ces Thermes, actuellement fermées, devraient rouvrir le 31 mai 2024 tout comme les commerces et les établissements liés à cette activité. 

Cette ville a une spécificité : ce sont ses balcons en fer forgé qui courent le long de chaque façade et ceci à chaque étage. La ville a été baptisée « la ville aux 1000 balcons ».  C’est  pour les habitants de ces maisons le meilleur  moyen  d’être vu et de voir le beau monde qui fréquente les Thermes. 

Ainsi Joséphine de Beauharnais « a pris les eaux » en 1798 pour la première fois ainsi que de très nombreuses célébrités de toutes les époques : Montaigne, la reine Hortense. Napoléon III, Alfred de Musset, Berlioz….

Napoléon III est venu en 1856. Il a initié les stations thermales en France  et celles du bord de mer, dans le but de permettre aux couples  d’avoir une meilleure fécondité. 

Les eaux peu minéralisées  améliorent les rhumatismes,  la digestion et les coliques néphrétiques.

L’architecture, qui a intégré l’Art nouveau puis l’Art déco, est le décor naturel de nombreux films tournés récemment. 

La salle de spectacle, située dans l’espace Berlioz , a connu son âge d’or au XXème siècle avec des concerts donnés par des  célébrités nationales.  

Mais l’heure de nous rendre à l’ancienne gare transformée en Casino a sonné. Nous y prenons notre repas à côté d’un ancien wagon rutilant. Le cadre est superbe. Les mets sont délicieux et nous ne manquons pas de goûter une glace Plombières absolument excellente

 Ensuite nos guides nous emmènent arpenter  « le sentier de découvertes » qui surplombe la ville.  La montée est rude. Les estomacs  alourdis peinent. Mais la vue sur la ville, ses hôtels et ses belles demeures disséminées dans la pente de part et d’autre de l’Augronne, la rivière locale, est une belle récompense. 

Lors de ce sentier, nous apercevons le parc Tivoli, la ferme Jacquot, les jardins en terrasse, sur une durée de 1h30. 

L’eau est omniprésente sous forme de clapotis, de grondements, de profondes  flaques comportant des mousses spongieuses à souhait,  de bruine, de bouillonnements, de glouglou… et j’en passe. 

Le chemin est bordé de fleurs telles que la Raiponce, la Renoncule, le Compagnon rouge ou le Genêt mais aussi de Rhododendrons et de Magnolias. 

La journée se termine par des remerciements chaleureux à J-Paul et Joseline pour toutes ces découvertes . C’était une visite dans le passé où je me suis vue déambuler avec grâce  en crinoline à fleur  avec tournure , éventail à la main, et une ombrelle de dentelle  au bras d’un homme dont la chemise de fin tissu de lin  est fermée par une lavallière  et coiffé d’un chapeau claque noir d’ébène. A bientôt. Je vous fais la révérence.                            Christiane H. 

 

14 mai, chaleur et belles fraxinelles à Westhalten

Il fait 28° lorsque les 23 participants se regroupent au cimetière de Westhalten. C’est l’été ! Pourvu que l’orage annoncé ne raccourcisse pas la balade. Le départ se fait en descendant dans le village vigneron typique de Westhalten (qui veut dire pente Ouest, de l’allemand Halde = pente et West = Ouest). Puis commence la montée, d’abord dans le vignoble, ensuite en contournant la colline du Schlossberg. Là, avec une belle vue sur les toits du village, commencent les découvertes botaniques : pastels des teinturiers, coquelicots, gesses, mélampyre, mais surtout les premiers et vigoureux orchis bouc. On en verra tout le long de la sortie. Ensuite, dans une chaleur vraiment pesante, le chemin quelquefois en ciment, nous amène aux ophrys bourdon (ou frelon) qui sont moins nombreux qu’à Illfurth la semaine passée mais tout aussi spectaculaires avec leur masque ressemblant à des bourdons. Au croisement de chemins suivant, nous posons pour la photo autour de la stèle à l'accent poétique de Hary Bannwarth, l’écologiste avant l’heure de Rouffach qui a créé dans les années 80 le marché Ecobio se tenant maintenant à Colmar. Et nous voilà arrivés à la pente pleine de fraxinelles. Elles sont juste bien en fleur et le spectacle est de toute beauté. Grandes comme les digitales, roses striées de rouge, ce sont vraiment de belles fleurs. D’autant plus qu’elles sont rares. Nous en prenons plein les yeux et faisons moisson de photos avec en fond le vignoble ou l’église de Westhalten. Arrivés au sommet du Strangenberg (398m) la vue à 360° nous fait découvrir Colmar et le Haut-Koenigsbourg, la plaine et la Forêt Noire, les tours Roche de Bâle et le Jura, et tout près de nous Gd Ballon et Petit Ballon. Dans la descente vers le Col du Neuland la brise et les nuages rafraichissent l’atmosphère. Vu les risques d’orages et l’heure qui tourne, nous décidons de revenir directement sur Westhalten sans monter au Zinnkoepflé qu’on visitera une autre année. Sur un chemin panoramique à travers les vignes, nous rejoignons tranquillement Westhalten, non sans trouver encore d’autres fleurs intéressantes comme la mélitte à feuilles de mélisse. Encore une belle sortie à notre actif avec des trésors de botanique.    ad

Soïwatter !!! dirait la cigogne du journal l’Alsace

Il est 8h30 lorsque les deux groupes de randonneurs se mettent en route, impatients d’affronter une météo annoncée fraîche et très arrosée. Le groupe des marcheurs rapides, accompagné par Yves, prend de l’avance sur le deuxième groupe moins sensible à l’exploit sportif et accompagné par Fabien. Dans la montée vers le Breitfirst, nous les verrons pour la dernière fois.  Au bout de 45 minutes le brouillard enveloppe les sommets, les premières gouttes tombent et le vent se lève, ce sera le triptyque pour le reste de la journée.  Au niveau du col du Hahnenbrunnen, les conditions se dégradent sérieusement. Malgré cela, la bonne humeur ne nous quittera pas tout au long du parcours. Nous arrivons à l’abri du Neurod, où le groupe pourra se sustenter au sec. Un début de feu lancé par deux jeunes randonneurs baroudeurs peine à prendre. Un membre de notre groupe, ancien scout, prend les choses en main et peu à peu les flammes s’installent. Mais nous ne nous éternisons pas, chacun pense au trajet qui reste à parcourir. Nous apprendrons plus tard que le groupe guidé par Yves aura respecté l’itinéraire passant par les sommets, mais avec un crochet par le sentier des Névés encore bien enneigé. Notre groupe, étant donné les conditions météo, décide de suivre le chemin contournant les trois sommets le Batterie-, Rothenbach- et Rainkopf par le bas. Nous arrivons à présent au pied de la seule difficulté du jour, l’ascension du Hohneck. Un nouveau chemin encadré par une clôture, nous mène en zigzaguant au Schaeferthal. Arrivés devant le refuge de la Campanule, nous faisons une petite halte et visitons les abords extérieurs. Nous avons appris que le petit groupe qui devait y passer la nuit ne pouvait être accueilli, suite à des problèmes électriques. C’est ainsi que quelques minutes plus tard, tout le groupe pousse la porte du chalet du ski club de Colmar au Gaschney, heureux de se trouver enfin au sec dans des locaux agréables et bien chauffés. Nous avons parcouru entre 19 et 22 km selon les itinéraires choisis. FF

7 mai, au plaisir des orchidées sauvages à Illfurth

Malgré une météo incertaine, 25 marcheurs se retrouvent devant l’église d’Illfurth. Sous la conduite de Dédé ils montent la rue du Vignoble, rappelant qu’il y avait jadis des vignes sur cette pente Sud-Ouest. Belle vue sur la bourgade dont le nom signifie « Gué de l’Ill » ( Furth = gué en allemand). Arrivés au cimetière militaire allemand, la montée d’escalier est rude mais la trouvaille des orchidées promises est au rendez-vous. Rigolos Orchis singe et délicats Ophrys mouches se côtoient. Un peu plus loin de nombreux Orchis morio sont déjà presque tous fanés. En plein cimetière, qui contient 1400 tombes individuelles et 500 tombes inconnues, le monument à l’aigle impérial nous indique que ce sont près de 2000 soldats allemands qui sont inhumés ici, tous tombés en 1914-18 dans le Sundgau. La vue des fleurs et les émotions continuent : Orchis militaires et hybrides singe/militaire puis, sur la lande adjacente au cimetière, ce sont les discrets Listères ovales qui retiennent l’attention. Viennent ensuite les caractéristiques Orchis brûlés et quelques Orchis pyramidaux encore en boutons. Le clou ce seront les Ophrys bourdons (ou Ophrys frelons) avec leur masque si ressemblants qu'ils attirent les bourdons. Et tout cela dans des tapis de feuilles de colchiques. Drôle de plante cette colchique dont la fleur éclot en fin d’été et dont le fruit se forme en hiver pour être éjecté au printemps. Après le plaisir des yeux dans cette colline à orchidées, nous montons à la chapelle St Brice où se trouvait il y fort longtemps (-3000 à -450 ans av. JC) un camp celte florissant. Au sommet du Britzgyberg nous passons à côté d’une importante borne de triangulation datant du cadastre de Napoléon (1828). Nous n’avons plus qu’à descendre tranquillement par champs et bois jusqu’à l’orée d’Illfurth . Là, la pluie annoncée s'invite en petite averse, mais nous arrivons sans encombre à notre point de départ. Voilà encore une intéressante et belle après-midi  au paradis des orchidées sauvages. ad

La Trotte des Vosges Trott, partie vendredi 3 de Metzeral pour un trek de 6 jours reliant les différents refuges faisait étape au chalet dimanche 5 mai. En démarrant du Bockswasen (VTS), le temps maussade les a incité à tracer au plus court pour casser la croûte au sec.. Vanina et Thierry étaient sur place pour les accueillir en début d’après-midi ainsi que Jean-Loup et Marie-Dié chargés d’acheminer les bagages complémentaires avec la mignonette des VTM. Ce service sera de fait assuré chaque jour par nos soins. Ambiance des grands rendez-vous, notre chalet retrouvait sa fonction de refuge. La salle de jeu prenant rapidement l’aspect d’une salle des pendus , il faut sécher les ponchos pour l’étape du lendemain annoncée humide. Dans la grande salle, vêtu de sec, on tape le carton , on dessine, on sirote une bonne bière artisanale, on parle rando pendant que l’ équipe d’accueil renforcée s’affaire à la cuisine . Le programme épluchage salade de fruits frais, légumes variés coupés fins pour la salade de lentilles du lendemain, est bouclé en un temps record vu les compétences présentes , Thierry mijotant avec décontraction la tartiflette du diner. Restait à mettre en place l’apéro d’accueil, richement doté de cakes et kougelhofs maison…de chips Albisser occasionnant une photo-sponsor. Les convives firent honneur à la délicieuse tartiflette suivie de la salade de fruits frais pour faire passer le tout. Tisane et petit rhum arrangé pour certains, à 22h, extinction des feux. Notre belle salle de séjour est vite désertée. Lundi 6h45, le feu commence à crépiter dans la cuisinière, Pépi étant matinal. La ruche se met en action pour le petit déjeuner prévu à 7h30.Ce n’est pas à nous de le dire mais ce fut digne d’un bon hôtel, buffet salé/ sucré avec produits de la ferme choisis (merci Vanina), confitures maison, miche paysanne , salade de fruits …n’en jetez plus. De quoi mettre dans les meilleures conditions nos randonneurs pour la journée difficile qui les attend. 20 kms plein nord par les crêtes jusqu’au Hohneck avec pluie, rafales de vent et brume, la totale. Peu avant 9h, les 24 randonneurs de l’étape, souriants malgré les conditions attendues sont prêts à en découdre avec les éléments après une dernière photo de groupe. Bonne route les trotteurs, nos héros du jour ! Denis vous acheminera vos bagages au sec fh.

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