16 mars, de Rouffach aux pulsatilles du Strangenberg

Les prévisions météo humides n’ont pas fait reculer 14 VTM qui se retrouvent sur la place centrale de Rouffach pour une balade originale vers le Strangenberg, qu’on atteint d’habitude par Westhalten. De suite, intéressant patrimoine dans cette ancienne petite ville fortifiée de Rouffach. L’église d’abord, avec sa flèche de 68m de haut, ses 2 tours dont une seule a été terminée, et ce petit détail intrigant des saillies dans le mur de grès jaune qui seraient les entailles des serpes des vignerons venus aiguiser leurs outils dans l’espoir de bonnes récoltes. De l’autre côté de la place, ancien hôtel de ville Renaissance et tour des sorcières surmontée du traditionnel nid de cigognes. Puis la promenade des remparts nous amène vers le couvent des Récollets et une statue de St Jean Népomucène. Commence alors la montée dans le vignoble avec vue sur le château d’Isenbourg et….une petite et courte averse de grésil. Les pêchers en fleurs égaient le ciel gris et déjà nous sommes arrivés à la chapelle de l’Oelberg. Etape suivante : le col du Neuland avec sa table de grès en forme de vaguelettes (appelées ripple-marks par les spécialistes). Dernière montée pour le sommet du Strangenberg et là, comme prévu, les anémones pulsatilles sont en pleine floraison. Beau spectacle de ces clochettes bleues avec le fond de neige sur les sommets vosgiens, manque juste un rayon de soleil. Nous découvrons la roche du colibri puis descendons à la stèle de Harry Bannwarth, écolo avant l’heure et initiateur de la foire éco-bio de Rouffach (1985). Après la traversée d’un grand vignoble en plateau, c’est la plongée sur Rouffach avec belle vue à partir du vignoble grand cru Vorburg. Encore quelques muscaris au bord du chemin, eux aussi annonciateurs du printemps, et nous voilà de retour à Rouffach que nous traversons par des ruelles anciennes pleines de charme et de colombages. Belle et intéressante sortie, avec en définitive juste une mini averse de 5 minutes.  ad

9 mars, petit air de printemps à Leimbach-Roderen

Il fait beau, pas de vent, petite douceur (8°). Pas moins de 30 VTM ont voulu profiter de la météo et de cette balade inédite au départ de Leimbach, dans les collines sous-vosgiennes. Départ par groupes de 6 devant l’église en ruine de Leimbach, témoin de sa destruction par l’artillerie allemande en 1917. Nous prenons la route vers la nouvelle église de Leimbach, construite en 1925 et ressemblant fort aux églises d’Aspach le Haut et le Bas que nous avions vues début janvier lors de la balade à Michelbach et qui, elles aussi, ont été construites dans les années 1925 en remplacement des édifices démolis par la guerre. Près de la mairie de Leimbach nous passons par-dessus le Leimbaechlein qui coule vers Reiningue et qui, par le truchement d’un embranchement sur la Doller, deviendra le Dollerbaechlein. Après une courte montée, petit arrêt à l’oratoire des 3 Chênes, bel endroit bucolique pour se reposer. Cheminant par bois et prairies, nous arrivons au-dessus de Roderen, un village qui doit son nom au terme allemand « roden » signifiant essarter. Le lieu a en effet été défriché par des moines au 11e siècle pour rendre le vallon cultivable et habitable. Traversant la paisible bourgade de Roderen, nous passons devant l’ex boulangerie de nos très anciens membres Yvonne et Joseph Hurth, et montons à la chapelle Maria auf dem Rain toute en jaune. Petit arrêt pour sonner les cloches et admirer les fresques du plafond de cette chapelle érigée à l’origine pour se protéger des orages violents. Nous repartons par le vallon du Muhlberg puis le chemin panoramique du même nom qui offre de jolis coups d’œil et est encore entouré de reliquats de l'ancien vignoble. Un petit raidillon hors sentier nous ramène dans la forêt et, sur des sentiers paisibles, nous montons puis descendons en direction de Leimbach. A la sortie du bois, belle vue sur Leimbach, et nous voilà déjà de retour à l’église en ruine, non sans avoir honoré la stèle d’un aviateur français tombé ici en octobre 1944, et également la stèle du journaliste et cycliste Roland Esslinger, décédé à cet endroit en plein effort. 8km, 180m de montées, belle après-midi.

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Balade Soultzmatt – Westhalten

 

Il est 14h lorsqu’on se retrouve derrière la Mairie de Soultzmatt, bourgade principale de la Vallée Noble. Nous sommes 18 VTM et il fait un temps splendide. On ne tarde pas à s’élancer vers les pentes du Zinnkoepfle ou les travaux de taille de la vigne sont en cours. Ouf ça monte raide… Bientôt nous atteignons le magnifique amandier qui déjà en fleurs se dresse fièrement plein soleil face au sud. Encore quelques virages et nous voilà dans la zone protégée au microclimat méditerranéen qui abrite de nombreuses orchidées, anémones pulsatilles et autres… qui fleuriront en avril.
Après la montée on commence déjà à avoir soif et on rêve d’un bon cru de Nessel ou de Lisbeth…
Une petite pause et nous arrivons au point culminant de ce jour, Notre Dame du Hubel (462m).
La descente sur l’asphalte vers le col du Strangenberg se prête bien à la récupération et on peut admirer l’étendue du vignoble qui domine les hauteurs de Westhalten.
Les commentaires vont bon train devant la très particulière table de pierre en grès calcaire aux ondulations de sable sédimentées.
La balade se poursuit jusqu’à la chapelle d’Oelberg puis nous bifurquons en direction de la grande antenne visible de loin en empruntant un petit sentier sauvage traversant un bois envahi de buissons épineux.
De retour en zone dégagée et en plein soleil nous piquons droit sur Westhalten après une pause près de la stèle richement travaillée en mémoire de Henri Bannwarth.
Suit une raide descente jusqu’au village, un arrêt devant le cachot de la prison communale qui date de 1767 qui en impressionne plus d’une…
Ah zut ! encore une remontée dans le vignoble pour finir avant l’ultime descente sur Soultzmatt où nous arrivons à 17h tapantes. Ouf, on sera rentrés avant le couvre-feu !

Jacques

16 février, bouffée printanière et patrimoniale autour de Ruelisheim

Après des pics de froid (-17° le matin à l’aéroport de Mulhouse-Bâle 2 jours plus tôt), le petit air printanier (+11° et soleil) de ce mardi était le bienvenu pour les 22 marcheurs. Le dicton populaire ne dit-il pas qu’"à la sainte Julienne il faut que le soleil revienne" ? En plus de cette embellie météo, le programme de la sortie dans le pays minier était rempli de visites intéressantes. D’abord la chapelle Notre Dame du Chêne à Ruelisheim, avec au-dessus de l’autel la statue de la vierge enserrée dans le tronc d’un chêne, ensuite la cité Ste Barbe (Wittenheim) avec son ancien foyer de célibataires (1930) destiné aux travailleurs émigrés polonais, son école imposante (1930 également) et surtout l’église Sainte Barbe (1928-1930) qui est classée monument historique pour ses nombreuses peintures murales de Georges Desvallières, maître de l’art religieux d’après la guerre 14-18. Vraiment ça vaut la visite. Vient ensuite la promenade Joseph Vogt, découvreur avec Amélie Zurcher de la potasse en 1904. Puis les massifs bâtiments du carreau Théodore et son chevalement datant de 1958, 65m de haut (longtemps le plus élevé d’Europe) qui a fonctionné jusqu’en 1986 et est maintenant préservé par une association. Toujours près de la mine Théodore, le récent mémorial des mineurs, datant de 2014, rappelle les noms des 827 mineurs morts au travail sur l’ensemble des puits de potasse. Parmi eux le père de nos membres Jean Loup, Bruno et Marie Thérèse Burgstahler. Un peu plus loin, nouveau souvenir avec le « monument des Roumains » qui perpétue la mémoire des soldats allemands du Vieil Armand morts ici dans un hôpital de campagne, et des prisonniers roumains décédés des privations et du travail forcé. Puis la forêt nous accueille. C’est une petite partie du Nonnenbruch, avant de retrouver les champs et un bosquet où sont cachés par la végétation quelques tumuli celtes de 500 avant JC. Encore une curiosité un peu plus loin, le gros tuyau du saumoduc qui a évacué jadis les eaux salées des extractions minières. Une 2e incursion en forêt nous fait faire un peu de gymnastique avec les arbres en travers du chemin. Au final nous arrivons au bord du Dollerbaechlein dont nous remontons le chemin de berge pour nous retrouver pile sur le parking de départ. Super après-midi, avec météo agréable et nombreuses curiosités. Même dans le plat pays minier il y a plein de choses à découvrir.       ad

9 février, à la découverte de Hagenbach dans le Sundgau

Hagenbach, vous connaissez ? Pas trop, à part les cyclistes qui sillonnent le Sundgau. Et bien notre guide local Fernand Werth s’est fait un plaisir de nous faire découvrir avec passion ce village de 700 habitants, près de Dannemarie.

Partis à 23 marcheurs de la salle des fêtes appelée la Tuilerie (pour rappeler la spécialité du village jadis), nous nous dirigeons vers la mairie (1842) et l’église baroque (1786) qui contient des confessionnaux et plusieurs immenses tableaux provenant de l’abbaye de Lucelle, démantelée lors de la Révolution de 1789. Nous apprenons aussi que de 5 bistrots en 1900, le village n’en compte plus qu’ un aujourd’hui. Prenant la direction des champs, nous passons à côté de plusieurs chevaux comtois bien trapus et arrivons à l’ancienne tuilerie Gessier. C’est que Hagenbach est devenu un centre de fabrication de tuiles et de briques renommé avec plusieurs usines qui se sont échelonnées entre 1865 et 1970 (Schmerber, Gessier, Gilardoni). La terre lourde et argileuse qu’on pouvait extraire aux alentours y était en effet propice. Mais aujourd’hui ces tuileries sont soit démolies, soit devenues des hangars fantômes. Après avoir emprunté des chemins plus ou moins boueux, nous arrivons dans la forêt à la rustique statue en fonte de Notre Dame des Moissons (1925), témoin de la ferveur d'antan. A la sortie du bois, superbe vue sur le Vosges, de la Planche des Belles Filles au Vieil Armand, avec au premier plan les sommets bien enneigés du Rossberg-Thanner Hubel. Plus proches de nous, plusieurs clochers se détachent, dont celui bien élevé de Dannemarie. Une inscription nous rappelle que près de l’étang Lucie existait jadis le village de Hartingen, peut-être d’origine romaine, disparu vers 1400. Nous revenons vers Hagenbach et le canal du Rhône au Rhin au bord duquel une surprise nous attend : une grande et récente cloche suspendue (tocsin) pour alerter de la dégradation du climat et de l’environnement. Nous la faisons évidemment sonner ! Déroulant sur la piste cyclable du canal, nous arrivons à l’emplacement de l’ancien château de Hagenbach, démoli pour la construction du canal (1804-1833). Et déjà c’est le retour aux voitures. Belle balade hivernale : +2° et encore quelques vestiges de la neige matinale. Un très grand merci à Fernand pour ce circuit intéressant et les explications détaillées.     ad

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