5 juin 2021 – La forêt de l’Illwald et les Rohrmatten de Sélestat.

Avec une météo des plus incertaines, nous nous retrouvons à 8 heures au point de rendez-vous pour nous rendre à Sélestat où Evelyne nous attend. Nous avons un programme d’observations bien chargé et nous voici déjà en chemin pour l’observatoire des Rohrmatten (prés à roseaux).

Avec ce fort taux d’humidité, les moustiques sont également au rendez-vous. Il sont très agressifs, signe de pluie dans les heures à venir, mais nous restons confiants.

Déjà quatre photographes animaliers sont à l’affût.

Un héron garde bœuf dont son habitat habituel est méditerranéen est présent sur le site.

Les coucous qui sont bien visibles, chantent en nombre pour se faire remarquer par les congénères femelles. Nous avons la chance d’observer des rousseroles effarvattes, fauvettes à tête noire et grisettes, pouillots, grandes aigrettes, hérons cendrés, petit gravelot, colverts, martin pêcheur, cormorans, busard des roseaux, bruant des roseaux, faucon hobereau et milan noir.

Une famille de foulques macroule avec cinq poussins recevant la becquée à tour de rôle se fait subitement surprendre par un poisson carnassier qui attaque un des oisillons qui n’a aucune chance de se sauver et ce malgré l’intervention des parents.

Après le repas, nous nous abritons dans nos voitures en attendant la fin d’une grosse averse.

Nous décidons ensuite de nous rendre dans les prairies pour y observer les bruants jaunes et autres passereaux. Nous cheminons tranquillement et ce accompagnés des chants des rossignols, loriots et coucous. Cerise sur le gâteau, pas moins de six daims mâles profitent de cette météo pas très clémente à la promenade des humains, pour s’aventurer à découvert afin de paître la bonne herbe.

Que de belles observations faunistiques et botaniques sans oublier les trois cucullies du bouillon blanc.

Rendez-vous est pris dès à présent pour la sortie nature au Flachsee en Suisse, le samedi 26 juin.

Jean

1er juin, Walheim, météo estivale pour la dernière balade hivernale

Pour clore la saison des balades hivernales, la météo était très estivale. Il faut dire qu’on a joué les prolongations.

Soleil et presque chaleur (26°) accueillent les 18 participants sur le parking de l’église de Walheim, entre Illfurth et Altkirch. Répartis en 2 groupes, nous observons en passant la maison familiale de l’acteur Louis Velle, puis nous nous dirigeons vers le moulin bas de Walheim. Cette bâtisse de 1589 est encore bien maintenue et conserve une belle roue à aube, alors qu’elle en avait 4 au plus fort de son activité, actionnée par l’eau dérivée de l’Ill. Puis, sous le chaud soleil, nous montons le versant Nord du Talrain et découvrons au détour du chemin des fleurs de mélittes à feuilles de mélisse qui se plaisent sur le talus calcaire du chemin. Petite pause pour expliquer que c’est sur cette colline qu’a été mortellement blessé le général Plessier lors de la sanglante bataille du 19 août 1914 qui a permis aux troupes françaises de reconquérir Mulhouse (mais pas pour longtemps). Après la montée, agréable chemin forestier où l’on va découvrir le grémil, jolie fleur bleue qui tapisse les abords. Mais où sont les fameuses perles, le fruit de ces fleurs de l’année passée que le guide nous a promises ? Il n’y en a plus nulle part, jusqu’au moment où Raymonde en aperçoit, cachées dans un talus. Bizarre ce fruit blanc en forme de petit grain de blé dur comme la pierre, qui fait appeler le grémil « herbe aux perles ». D’autant plus curieux que c’est relativement rare. Un peu plus loin, belle vue sur Altkirch et son église perchée. Puis on s’attarde devant une croix sculptée en mémoire d’un ouvrier tué par un bloc de calcaire dans la carrière voisine, au-dessus de Wittersdorf. Autre découverte : un bunker allemand de la guerre de 14-18 qui était un poste de communications optiques à la fin de la guerre, et qui a été réhabilité récemment. Après une descente, toujours en forêt, vers Emlingen, nous remontons en lisière de prés jusqu’aux vestiges des anciens fours à chaux d’Emlingen. Ces installations abandonnées (5 fours et un bâtiment), qui ont fonctionné de 1861 à 1954, sont assez imposantes et devraient faire l’objet d’une restauration car c’est vraiment un patrimoine intéressant. S’en suit une rude montée pour arriver sur la crête du Talrain appelée « Auf dem Berg ». Mais tous sont en forme pour la grimpette et il n’y a plus qu’à redescendre vers Walheim et nos voitures. En passant nous croisons le nouveau sentier du Club Vosgien d’Altkirch qui relie les différents lieux de mémoire de la bataille du 19 août 1914.

Belle sortie de fin de saison avec, à l’image des autres balades, des points d’intérêt historiques et patrimoniaux, ainsi que des découvertes de nature. Finalement, depuis mi-octobre et malgré 2 interruptions pour cause de confinement, 20 sorties ont été organisées, rassemblant une moyenne de 20 participants (entre 13 et 32). Merci à tous les guides et participants, et à l’automne prochain.                            ad

Jeudi 27 mai 2021 : Ferrette
Morne journée qui s’annonce : il pleut au réveil, il pleut au départ, il pleut à l’arrivée en voitures à Ferrette. Christian nous accueille sous le parapluie. On se précipite sur les capes. On est à 7. L’un annonce la fin de la pluie pour 9h30, l’autre à 11h. Allez, on verra. En tout cas, on espère la fin de la pluie. « Allez on y va. Direction la grotte du Docteur Herrings ». Il est 10h, il pleut toujours sur les feuilles vert tendre des arbres de la forêt. Seul le sentier calcaire de couleur beige clair nous apporte un peu de luminosité. « Regardez là bas, du ciel bleu » s’écrie Sylviane. « Où ça ? » Où ça ? » « Oui !!! Tu as raison !» Nous voilà au dessus de Winkel. Le photographe en fait une image de carte postale. « Et voilà le Moulin de Bendorf » nous indique Christian. Il est midi et demi pile quand nous arrivons à une cabane où nous trouvons un occupant. Zut ! Il faudra partager les tables avec d’autres. Et ils seront nombreux car il y a des bouteilles de bières, de vin et une cafetière. Zut ! Et voilà que Francis le salue : « bonjour Christian. » C’est un ami des années 1960 de Colmar. Il était forestier à Winkel. On s’est revu il y a 20 ans.  Et les anecdotes de fuser. Vous connaissez Francis. Il est maître pour raconter des anecdotes. Eh bien, Christian le bat pour raconter leurs péripéties de jeunesse. Nous sommes pendus à leurs lèvres. La bière circule. Le rosé ensuite. Le café pour finir. Quel conteur, ce Christian. Il est encore plus volubile que Francis. « La prochaine fois, je vous apporterai de la prune Damassine de Suisse . «  annonce Christian. « OK mais pas dans 20 ans. » « Allez, il faut repartir ! » C’est un homme truculent haut en couleurs ! « Au revoir Christian » Il fait toujours beau (on se le répétera toutes les demi-heures) .Chouette ! On revit. Et voilà une montée raide, la seule de la journée. Ouf ! Et on a une vue sur Koestlach. Nous aurons randonné en forêt toute la journée. Très agréable. Et voilà les fouilles préhistoriques de 600 av J-C sous les bâches où on a trouvé des restes d’animaux et des céramiques. L’Aspérule odorante fleurit en alternance avec le Lamier jaune et la Chélidoine, l’herbe aux verrues. Le tout égayé par les chants d’oiseaux. Quelle merveille ! En arrivant à Vieux Ferrette , nous salivons en passant devant le fromager Antony. A notre arrivée aux voitures, il commence à faire chaud. Cette morne journée fut mémorable. Et pas morne du tout ! 18.5km au compteur et 600m de montées cumulées. Quelle belle rando. Merci Christian. A la prochaine ! Christiane H.

Jeudi 20 mai 2021 : col de Bussang

Pour cause de restrictions de déplacements et aussi mauvaise météo, les premières randonnées du jeudi prévues au programme ont dû être annulées. Mais cette fois c'est parti.
Fabien guide en remplacement de Francis, empêché. Il a écarté la pluie de son programme, pluie qui tombe à verse ces jours ci. Youppie ! on peut enfin randonner. Les nuages sont gris foncé au départ d’ Urbès ( 450m). 9 VTM lui emboîtent le pas sous l’ancien pont de chemin de fer à 4 arches abandonné depuis longtemps. La balade sera un vrai gymkhana à éviter les flaques, la boue, l’eau et à passer par-dessus les troncs tombés sur le chemin. Les oiseaux nous gratifient d’une belle symphonie. Fabien nous a prévenus : « il y aura 3 belles montées jusqu’au col. » Effectivement la dernière était raide mais on l’a eue. Il faut préciser que c’est notre première sortie après le 3ème confinement et on n’a pas pu faire de dénivelées ces derniers mois. On n’a plus d’entrainement. On a tous des états d’âmes : « vais-je arriver au bout du circuit annoncé ? » Après avoir passé au Moto Hôtel , on arrive au col de Bussang (731m). On traverse la route et on monte en face. Une limace noire traverse le sentier étroit qui présente un fort apic du côté de la route. Il ne faut pas déraper car le sol est gorgé d’eau. L’ail des Ours alterne avec l’Aspérule en boutons. Une cascade nous inonde de ses ions positifs. Et voilà le chalet St Hubert rénové. Photo envoyée à Francis. Et repas. Les règles sanitaires sont respectées en partie : 6 VTM en terrasse ( et 4 à l’intérieur. Chut ! ne l’ébruitez pas ! C’est encore interdit.(mais il faisait très frais)). Notre regard est attiré par la ferme du Gustiberg en face tout en haut. On repart rapidement. A midi et demi, le soleil daigne apparaître (pas pour longtemps). Nous sommes aux anges en entendant le bruissement du ruisseau très chargé. Les feuilles vert tendre du Hêtre nous éblouissent ainsi que les jeunes pousses d’Epicea. Les Lichens jonchent le sol. Nous empruntons des chemins escarpés jalonnés de rochers glissants et de troncs de toutes les tailles. Il faut lever la jambe. Il fait de nouveau frais, les nuages blancs prennent une teinte grise. La descente est rapide et assez raide. Et voilà la fontaine et l’Oratoire St Antoine. Devant les mines d’Urbès, nous apprenons qu’ils extrayaient au XVIIIème de l’hydroxyde de fer : de la Limonite. Sur des panneaux, nous nous informons du passé tragique du tunnel. Et nous voilà au Camping : on a arpenté 18km et monté 650m. Nous sommes soulagés. On l’a fait. Et Bravo à Fabien car on n’a pas eu de pluie (hahaha). C’était une belle balade. Merci Fabien, très bon guide de remplacement. A la prochaine. Christiane H.

3 mai. Improvisation fleurie au-dessus de Wattwiller

En prolongement du programme hivernal, et pour rattraper un peu les sorties perdues à cause du confinement d’avril, une balade montagnarde à dominante fleurs a été proposée à Wattwiller dès la fin des restrictions de déplacement. En plus, pour se caler sur les prévisions météo, la randonnée a été avancée au lundi après-midi. Bien nous en prit car non seulement le beau temps était au rendez-vous, mais les fleurs espérées étaient bien présentes, voire omniprésentes. En effet, après avoir traversé Wattwiller et être passés devant la fondation Schneider (centre d’art contemporain), les 20 participants (en petits groupes) ont été entourés de champs de lunaires en fleur (monnaies du pape) dès l’entrée dans le vallon du Sielbaechle. Et, dans la forêt au vert tendre printanier, le tapis mauve au bord du sentier n’a pas cessé tout au long de la sauvage montée jusqu’aux cascades du Sielbaechle. En gagnant de l’altitude on a même découvert une autre fleur espérée, les belles clochettes violettes de la dentaire digitée caractérisée par sa feuille en forme de 5 doigts (d’où son nom). Avant d’arriver au point culminant  (690m), on a pu admirer la 3e fleur au programme, le majestueux orchis mâle, en même temps que de superbes points de vue sur la plaine bariolée de champs multicolores. Petit arrêt devant l’impasse des Alpins, puis descente par le Chemin des Dames jusqu’au Hirtzenstein. Là, photo de nos dames devant le panneau ad hoc, puis passage devant le récent complexe hôtelier du Domaine du Hirtz. Il ne nous restait plus qu’à descendre sur des chemins peu humides par rapport aux pluies des derniers jours, et déjà nous voilà au calvaire près de l’ancienne source d’eau minérale de Wattwiller. Retour aux voitures guère après 17h, tous contents de cette très agréable et lumineuse sortie (7,5 km, 340 m de montées).   ad

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