Jeudi 17 juin 2021 Masevaux
8 VTM marchent dans les pas de Jean-Paul et Joseline par cette matinée radieuse. Il fait déjà chaud. « Il fera chaud mais nous marcherons à couvert. » disent les guides. Ce sera la meilleure nouvelle de la journée. Qu’ils soient bénis ! Heureusement un petit vent nous fait signe. Dans Stoecken, nous visitons la petite chapelle St Michel toute mignonne. La montée est douce et régulière toute la matinée. Nous faisons la pause devant le Bruckenwald fermé. Nous repartons et toujours sous couvert ; nous apprécions vraiment la fraîcheur des frondaisons. Au Lachtelweiher, nous admirons la couleur verte de l’eau. En faisant le tour, nous découvrons une riche biodiversité : Iris jaunes, Aconits bleus et grenouilles . A la ferme du Lochberg également fermée, nous allons vers le filet d’eau de la Source de la Doller. Rien que le glou-glou nous rafraîchit. Les cloches des vaches nous ravissent. Les genêts sont flamboyants. Fernand débusque une très grande Véronique qui pousse les pieds dans l’eau. Au col du Lochberg, nous fuyons carrément le soleil. Nous nous recueillons un instant devant l’oratoire. Et nous voilà enfin au sommet du Baerenkopf, point culminant du jour. Nous posons « la nappe du repas » devant un beau champ de Cerfeuil des Alpes….Un vrai tableau de Manet ! A l’ombre, bien sûr. Il fait bon. L’après-mdi, nous foulons de beaux sentiers tapissés d’aiguilles. La sensation est délicieuse, moëlleuse à souhait. Nous passons devant la Roche Marchal. Et nous voilà à pouvoir bavarder sur un Ratschwag , mais un peu monotone à vrai dire. Je répète à J-Paul un « merci de cheminer à l’ombre . Quel bon choix d’itinéraire ! » Ah ! enfin quelques vrais sentiers nous mènent au Schimmel et retour à la maison de Sylviane juste à quelques encablures des voitures. Des rafraîchissement ! ils sont les bienvenus ! Il faut dire qu’on a arpenté 18.5km avec 780m de montées cumulées. Bravo à tous par cette chaleur. Merci à J-Paul et Joseline. A la prochaine . Christiane H.

Jeudi 10 juin : la Lauch
Un air lumineux empreint d’une douce fraîcheur matinale nous accueille à Linthal. Dany et Babette comptent 15 personnes au total. « On sera en forêt tout le long de la Lauch. On remontera le fond de vallée.» «  On part de la zone de chaînage à l’époque glorieuse où il y avait encore de la neige à Linthal ! » dit Babette. Le doux bruit de la rivière bien chargée nous accompagnera tout le long. Nous allons vers Dauvillers et empruntons un sentier qui n’est pas indiqué ni sur les cartes, ni sur Iphigénie ( GPS). Nous nous sentons une âme d’aventuriers. Nous passons près de Dauvillers dans une végétation luxuriante gorgée des pluies des jours précédents. Tout est d’un beau vert luisant. L’humidité est propice aux plantes. « Je propose un aller-retour au Huserschloss que personne ne connait. » dit Dany. Il participait à la défense de l’abbaye de Murbach. Il ne reste plus ni des murs ni des pierres taillées . Tout est envahi par la végétation. Nous cheminons dans une forêt mélangée. La pluie s’invite un peu. Le bruissement de l’eau se fait plus prenant : on arrive au chemin des Cascades. « Attention , ça glisse ! » L’aspérule croît avec bonheur. Ca monte ! C’est étroit ! Les cascades sont un spectacle constamment renouvelé au détour des virages. Elles sont bien chargées. C’est revigorant ! Et voilà le barrage du lac de la Lauch. On pique nique près du restaurant fermé. Pas de sièges ! On improvise. Il ne pleut pas, alors ça va aller. « Le retour sera sportif . Préparez vous ! » Tout d’abord, le chemin est totalement défoncé à cause des tracteurs de débardages. Que de la boue ! Ensuite on emprunte le sentier Hansen. Ah oui ! des troncs non débardés ( !!!) en travers du sentier escarpé et parsemé de rochers glissants . Il faut enjamber les troncs et il y en a des gros et même des très gros. On est propre. Tous les habits partiront en machine ce soir. Ensuite l’orage s’invite. Tout est mouillé. La machine à laver s’impose. Ca y est ! On est sorti du sentier Hansen : il se nomme aussi « chemin de  l’Enfer » ( il était bien nommé aujourd’hui). Et ensuite nous empruntons un Ratschwag qui descend tout droit sur 3 km jusqu’aux voitures. Un peu monotone, ce chemin. On en arrive presque à regretter les troncs d’arbres ( hahaha) .Les compteurs affichent 16.1km et 732m de montées cumulées. Merci Dany et Babette. C’était varié, c’est le moins qu’on puisse dire. A la prochaine. Christiane H.

5 juin 2021 – La forêt de l’Illwald et les Rohrmatten de Sélestat.

Avec une météo des plus incertaines, nous nous retrouvons à 8 heures au point de rendez-vous pour nous rendre à Sélestat où Evelyne nous attend. Nous avons un programme d’observations bien chargé et nous voici déjà en chemin pour l’observatoire des Rohrmatten (prés à roseaux).

Avec ce fort taux d’humidité, les moustiques sont également au rendez-vous. Il sont très agressifs, signe de pluie dans les heures à venir, mais nous restons confiants.

Déjà quatre photographes animaliers sont à l’affût.

Un héron garde bœuf dont son habitat habituel est méditerranéen est présent sur le site.

Les coucous qui sont bien visibles, chantent en nombre pour se faire remarquer par les congénères femelles. Nous avons la chance d’observer des rousseroles effarvattes, fauvettes à tête noire et grisettes, pouillots, grandes aigrettes, hérons cendrés, petit gravelot, colverts, martin pêcheur, cormorans, busard des roseaux, bruant des roseaux, faucon hobereau et milan noir.

Une famille de foulques macroule avec cinq poussins recevant la becquée à tour de rôle se fait subitement surprendre par un poisson carnassier qui attaque un des oisillons qui n’a aucune chance de se sauver et ce malgré l’intervention des parents.

Après le repas, nous nous abritons dans nos voitures en attendant la fin d’une grosse averse.

Nous décidons ensuite de nous rendre dans les prairies pour y observer les bruants jaunes et autres passereaux. Nous cheminons tranquillement et ce accompagnés des chants des rossignols, loriots et coucous. Cerise sur le gâteau, pas moins de six daims mâles profitent de cette météo pas très clémente à la promenade des humains, pour s’aventurer à découvert afin de paître la bonne herbe.

Que de belles observations faunistiques et botaniques sans oublier les trois cucullies du bouillon blanc.

Rendez-vous est pris dès à présent pour la sortie nature au Flachsee en Suisse, le samedi 26 juin.

Jean

1er juin, Walheim, météo estivale pour la dernière balade hivernale

Pour clore la saison des balades hivernales, la météo était très estivale. Il faut dire qu’on a joué les prolongations.

Soleil et presque chaleur (26°) accueillent les 18 participants sur le parking de l’église de Walheim, entre Illfurth et Altkirch. Répartis en 2 groupes, nous observons en passant la maison familiale de l’acteur Louis Velle, puis nous nous dirigeons vers le moulin bas de Walheim. Cette bâtisse de 1589 est encore bien maintenue et conserve une belle roue à aube, alors qu’elle en avait 4 au plus fort de son activité, actionnée par l’eau dérivée de l’Ill. Puis, sous le chaud soleil, nous montons le versant Nord du Talrain et découvrons au détour du chemin des fleurs de mélittes à feuilles de mélisse qui se plaisent sur le talus calcaire du chemin. Petite pause pour expliquer que c’est sur cette colline qu’a été mortellement blessé le général Plessier lors de la sanglante bataille du 19 août 1914 qui a permis aux troupes françaises de reconquérir Mulhouse (mais pas pour longtemps). Après la montée, agréable chemin forestier où l’on va découvrir le grémil, jolie fleur bleue qui tapisse les abords. Mais où sont les fameuses perles, le fruit de ces fleurs de l’année passée que le guide nous a promises ? Il n’y en a plus nulle part, jusqu’au moment où Raymonde en aperçoit, cachées dans un talus. Bizarre ce fruit blanc en forme de petit grain de blé dur comme la pierre, qui fait appeler le grémil « herbe aux perles ». D’autant plus curieux que c’est relativement rare. Un peu plus loin, belle vue sur Altkirch et son église perchée. Puis on s’attarde devant une croix sculptée en mémoire d’un ouvrier tué par un bloc de calcaire dans la carrière voisine, au-dessus de Wittersdorf. Autre découverte : un bunker allemand de la guerre de 14-18 qui était un poste de communications optiques à la fin de la guerre, et qui a été réhabilité récemment. Après une descente, toujours en forêt, vers Emlingen, nous remontons en lisière de prés jusqu’aux vestiges des anciens fours à chaux d’Emlingen. Ces installations abandonnées (5 fours et un bâtiment), qui ont fonctionné de 1861 à 1954, sont assez imposantes et devraient faire l’objet d’une restauration car c’est vraiment un patrimoine intéressant. S’en suit une rude montée pour arriver sur la crête du Talrain appelée « Auf dem Berg ». Mais tous sont en forme pour la grimpette et il n’y a plus qu’à redescendre vers Walheim et nos voitures. En passant nous croisons le nouveau sentier du Club Vosgien d’Altkirch qui relie les différents lieux de mémoire de la bataille du 19 août 1914.

Belle sortie de fin de saison avec, à l’image des autres balades, des points d’intérêt historiques et patrimoniaux, ainsi que des découvertes de nature. Finalement, depuis mi-octobre et malgré 2 interruptions pour cause de confinement, 20 sorties ont été organisées, rassemblant une moyenne de 20 participants (entre 13 et 32). Merci à tous les guides et participants, et à l’automne prochain.                            ad

Jeudi 27 mai 2021 : Ferrette
Morne journée qui s’annonce : il pleut au réveil, il pleut au départ, il pleut à l’arrivée en voitures à Ferrette. Christian nous accueille sous le parapluie. On se précipite sur les capes. On est à 7. L’un annonce la fin de la pluie pour 9h30, l’autre à 11h. Allez, on verra. En tout cas, on espère la fin de la pluie. « Allez on y va. Direction la grotte du Docteur Herrings ». Il est 10h, il pleut toujours sur les feuilles vert tendre des arbres de la forêt. Seul le sentier calcaire de couleur beige clair nous apporte un peu de luminosité. « Regardez là bas, du ciel bleu » s’écrie Sylviane. « Où ça ? » Où ça ? » « Oui !!! Tu as raison !» Nous voilà au dessus de Winkel. Le photographe en fait une image de carte postale. « Et voilà le Moulin de Bendorf » nous indique Christian. Il est midi et demi pile quand nous arrivons à une cabane où nous trouvons un occupant. Zut ! Il faudra partager les tables avec d’autres. Et ils seront nombreux car il y a des bouteilles de bières, de vin et une cafetière. Zut ! Et voilà que Francis le salue : « bonjour Christian. » C’est un ami des années 1960 de Colmar. Il était forestier à Winkel. On s’est revu il y a 20 ans.  Et les anecdotes de fuser. Vous connaissez Francis. Il est maître pour raconter des anecdotes. Eh bien, Christian le bat pour raconter leurs péripéties de jeunesse. Nous sommes pendus à leurs lèvres. La bière circule. Le rosé ensuite. Le café pour finir. Quel conteur, ce Christian. Il est encore plus volubile que Francis. « La prochaine fois, je vous apporterai de la prune Damassine de Suisse . «  annonce Christian. « OK mais pas dans 20 ans. » « Allez, il faut repartir ! » C’est un homme truculent haut en couleurs ! « Au revoir Christian » Il fait toujours beau (on se le répétera toutes les demi-heures) .Chouette ! On revit. Et voilà une montée raide, la seule de la journée. Ouf ! Et on a une vue sur Koestlach. Nous aurons randonné en forêt toute la journée. Très agréable. Et voilà les fouilles préhistoriques de 600 av J-C sous les bâches où on a trouvé des restes d’animaux et des céramiques. L’Aspérule odorante fleurit en alternance avec le Lamier jaune et la Chélidoine, l’herbe aux verrues. Le tout égayé par les chants d’oiseaux. Quelle merveille ! En arrivant à Vieux Ferrette , nous salivons en passant devant le fromager Antony. A notre arrivée aux voitures, il commence à faire chaud. Cette morne journée fut mémorable. Et pas morne du tout ! 18.5km au compteur et 600m de montées cumulées. Quelle belle rando. Merci Christian. A la prochaine ! Christiane H.

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