26 octobre, féérie automnale entre Orschwihr et le Val du Pâtre

Ciel couvert le matin mais promesses d’éclaircies l'après-midi et température douce, 37 participants en profitent pour se retrouver au départ à Orschwihr à 14h. En cette période de vacances scolaires les grands-parents emmènent même les petits enfants. Balade facile, balade agréable, et surtout balade colorée par les flamboyantes teintes automnales. D’abord les vignes bien jaunies mettent en relief la chapelle St Wolfgang, patron des vignerons, puis forment un avant-plan de luxe pour la vue sur la plaine. Plus loin la forêt dorée fait un écrin de couleur à l’oratoire St Antoine, tout fraichement refait et surtout rehaussé en 2020 par de superbes fresques du graffeur contemporain Jean Linnhof. Celui-ci a voulu remémorer la présence à Orschwihr du peintre Mathias Grünewald en s’inspirant du tableau de la tentation de St Antoine. Une vraie réussite. Plus loin c’est encore dans des couleurs cuivrées que nous découvrons le « menhir du Langenstein », haut bloc de grès posé en ce lieu en 1904 par un industriel de Soultzmatt. Encore des jeux de lumière, mais cette fois dans la tristesse de la commémoration, avec les croix blanches au cimetière roumain de la Gauchmatt. C’est en mémoire des 678 prisonniers de Transylvanie morts de faim et de froid en Alsace en 1917-18 sous la botte allemande. Vient ensuite la riante clairière du Val du Pâtre et sa chapelle où la photo de groupe s’impose. Dans la descente vers Orschwihr, le large chemin bordé d’arbres dorés nous fait penser à un cheminement dans une cathédrale. Nous allons le quitter pour un étroit sentier qui descend aux ruines inconnues du château de Stettenberg (12e siècle) , en pleine forêt. Décidément il y a toujours de quoi découvrir ! En un petit quart d’heure nous retrouvons Orschwihr et ses vignes resplendissantes. Vraiment une belle sortie (7km et 150m de montées) et 37 marcheurs et marcheuses très satisfaits de leur après-midi.                          ad

Jeudi 14 octobre 2021, Turckheim.
Un soleil radieux nous accompagne sur la D83, la plus belle route pour nous rendre à Turckheim. Un peu de brume flotte dans le creux du vallon : c’est magique. 16 VTM se groupent autour de Fabien au pied d’un obélisque érigé en souvenir d’une victoire de Turenne en 1675. Fabien nous mène dans une belle montée parsemée de Bogues de Châtaignes. Nous passons devant la chapelle St Wendelin et poursuivons la montée plus ou moins raide. Nous cheminons en forêt et le sous bois est illuminé par quelques taches de lumière. Celles-ci créent une ambiance très douce. Arrivés à la Villa Rosa, c’est la pause Banane sous un majestueux Douglas et sous un soleil apaisant. Puis nous passons devant le chalet Meierhof où paissent 2 beaux chevaux , un gris pommelé et un couleur jaune paille. Fernand attire notre attention sur une souille de Sangliers qui ont vermillé et fougé puis se sont frottés contre les troncs . Et nous voilà à Obschel : lieu de pique nique idéal dans la clairière, assis chacun au pied d’un Pin face au soleil. Comme on a marché vite, on mange tôt. Les ventres affamés apprécient. L’immense Séquoia devant le restaurant ne nous fait pas d’ombre. La sieste finie, on repart ( tôt). On descend sec très très rapidement et très vite. On a la forme . On s’arrête pour admirer la vue sur le Pflixbourg, le Hohlandsbourg et les 3 châteaux et sur Zimmerbach. Dame Nature a semé tous les fruits des arbres : cônes de Douglas et d’Epicéas, bogues de Châtaignes,etc… Les frondes des Fougères nous font la révérence. Et nous voilà à la ZweiBrüderHausKapelle. Charmant lieu ! Le sentier monte à l’arrière de la chapelle. Mais pas très longtemps ! Il reste ensuite à niveau et est carrément bucolique. Fabien choisit le chemin des Biches et non des Ânes (on se demande pourquoi !). Une dernière Erigeron annuelle ou Vergerette illumine le sentier. Une Buse s’écrie et un Geai donne l’alerte. Nous sortons du sous-bois et les vignes nous accueillent sous un soleil rasant . Et nous voilà rendus. Le GPS indique 16.6km, 604m de montées cumulées, 4km/h et 6h05. Bravo Fabien , merci, et grand merci à Francis qui a composé le circuit. C’était une journée de rêve. A la prochaine. Christiane H.

12 octobre, jolies surprises à Mitzach

Poussant un peu plus loin que d’habitude dans la vallée de la Thur, nous nous retrouvons à 19 marcheurs devant l’église de Mitzach par un temps couvert mais sec. Ce village, peu connu de la plupart des participants, a mis en place un sentier de découvertes que nous sommes venus …découvrir. Première info, Mitzach avec ses 380 habitants, vit aujourd’hui encore beaucoup de ses ressources forestières, à l’instar de la construction de son école en 1836 qui avait été financée par l’abattage de 700 sapins. Deuxième trouvaille, son église de 1897 a été conçue par les mêmes architectes que l’église St Barthélemy à Dornach. Un peu plus loin, la fontaine à la croix pose question sur l'utilisation des 2 auges. Puis nous démarrons par une bonne montée pour rejoindre le sentier des poètes, ressemblant à celui plus connu de Westhalten, et qui est jalonné de 24 panneaux contenant des poèmes en alsacien (traduits en français) d’auteurs locaux. Rapidement la vue sur le village et son vallon très étiré est de toute beauté. Surprise suivante : un très joli jardin (Butterfly Garden) amoureusement entretenu par sa propriétaire et contenant mille fleurs et décorations originales qui s’étagent sur la pente. Un régal ! Après un sentier toujours agréable avec beau panorama, nous pénétrons en forêt et arrivons à la maison du miel, un grand local qui est le siège des apiculteurs de la vallée de St Amarin. Alternant forêts et clairières, le sentier fait le tour du fond du vallon et revient sur l’autre versant. A nouveau superbe vue sur le village, le Grand Ballon et le Markstein, et bientôt une curiosité naturelle avec un bouleau tordu tel un contorsionniste. Nous retrouvons le sentier des poètes, la suite de tout à l’heure, et descendons au fond du vallon jusqu’à la route d’accès à Mitzach, un km en aval de l’église. Nouvelle découverte sur le versant opposé avec la villa Stoerenbourg, édifiée vers 1850 par l’industriel Gros de Wesserling, ressemblant fort à la pisciculture impériale de la Petite Camargue alsacienne et occupé aujourd’hui par une entreprise horticole. C’est là qu’était édifié au 14e siècle un château féodal (détruit lors de la guerre de Trente ans) pour surveiller le passage du col de Bussang par les princes-abbés de Murbach. Il ne nous reste plus qu’à remonter un bout du sentier des poètes et à redescendre sur le centre du village, toujours avec de belles vues plongeantes. Vraiment un joli parcours (8 km, 260m de montées) à recommander lorsqu’on veut s’aérer agréablement pour une demi-journée.                                           ad

5 octobre, sculptures et verdure à Badenweiler

Pour la première balade du mardi après-midi de la nouvelle saison, tout était réuni pour une belle réussite : fenêtre météo ensoleillée entre deux perturbations pluvieuses, 24 participants heureux de se retrouver, et des guides (Sylvie et Claude Arnold) connaissant parcours et histoire des lieux sur le bout des doigts et dans tous les détails. Partant de la piscine de plein air au bas de Badenweiler, la troupe monte sous le soleil aux bains romains et à la maison de cure (Kurhaus) en passant par le splendide parc de la cure (Kurpark). Sur l’esplanade en-dessous des vestiges du château féodal, Sylvie et Claude nous amènent au départ du sentier des sculptures créé dans les années 70-80 par un artiste allemand qui avait été bouleversé par les horreurs de la guerre du Vietnam et a trouvé un exutoire et un nouvel équilibre dans la sculpture. Formes arrondies et sensuelles de la pierre coulée vont nous accompagner au travers d’une vingtaine de sculptures posées dans la nature jusqu’à Lipburg, petit village viticole au piémont du Blauen, (sommet bien visible depuis Mulhouse). Au fur et à mesure du cheminement (René Schickelé Weg), verdure des prés, forêts encore humides de la pluie du matin et beaux panoramas sur la plaine d’Alsace, Mulhouse et les Vosges font notre bonheur. A Lipburg, passage devant l’atelier du sculpteur que son fils a repris en s’adonnant à la peinture, puis petite grimpée pour retrouver un sentier horizontal, le Römerweg (chemin des Romains). En passant par un cimetière militaire (nombreux soldats tombés en 14-18 et en 40-45), nous retrouvons les maisons cossues du haut de Badenweiler, parmi lesquelles celle de René Schickelé, poète alsacien à la double culture française et allemande. Pour terminer, alors que le ciel se couvre et que les premières gouttes arrivent, traversée du magnifique parc du nouveau château puis encore une fois du Kurpak avec ses séquoias gigantesques et ses jets d’eau. Il est 17h15 lorsque nous retrouvons le parking après 8 km de promenade des plus agréables et instructives. Vraiment Badenweiler a du charme et du calme, et sa visite est d’autant plus enrichissante avec une conteuse-historienne comme Sylvie accompagnée de Claude. Un grand merci à eux !                                ad

Jeudi 30 septembre 2021 : Ribeauvillé
« C’est fabuleux ! Un soleil éclatant nous accueille à Ribeauvillé. Et dire que demain on sera en octobre ! »pensai – je en saluant les 10 VTM. Il fait vraiment très très frais. « Vous aurez vite chaud car on va monter durant toute  la matinée. »dit notre guide Fabien. Effectivement nous nous effeuillons au fur et à mesure. On entendait régulièrement dire : « J’enlève une couche. » Nos pieds foulent des bogues de Châtaignes d’un vert anisé tout en cheminant  dans une belle forêt mélangée. Les graminées graciles se partagent la terre avec les Polypodes et les petits Sapins. L’air s’est radouci. Nous arrivons à Thannenkirch avec son église et sa belle mairie aux colonnes sculptées dans le bois. « Allez tous sur la photo. C’est une tradition ! » dit J-Paul1. Les premières feuilles mortes crissent sous nos semelles. C’est l’Automne ! La vue sur le Haut Koenigsbourg est superbe. De fantasques samares d’Erable voltigent dans l’air. « Tiens du Cresson de fontaine  dans cette pente raide de raide ! » Nous ahanons énergiquement. « Et encore une montée ! Une »  « On est bon. » Sous les Pins immenses , nous apprenons l’histoire de l’élevage de Renards argentés ici à Fox farm. Plus loin nous restons ébahis devant une borne historique de 1583 qui délimite les territoires de 3 bans : celui de Ribeauville, de Bergheim et de Thannenkirch. « Ne frôlez pas trop les Genêts car ce sont des réservoirs de Tiques. »dis-je. Durant le repas, nous nous sommes couverts au maximum car le vent s’est levé. Nous rejoignons le Cerisier noir gigantesque. Puis nous arrivons aux  châteaux de Haut Ribeaupierre ou Alten Kastel, puis le Girsberg sur son énorme éperon rocheux, puis celui de St Ulric. Ce dernier est le château préféré de Fernand car le mieux conservé et le plus élégant avec ses fenêtres romanes. Encore une photo de Campanules  mauves et de fleurs minuscules de Lampsanes jaunes . « Fernand, viens photographier les fruits de la Clématis vitalba. » dis–je.  Au-dessus des vignes , nous foulons  les marrons des Châtaigniers, arbres cultivés pour faire des piquets de vigne. Et nous voilà rendus avec 15km au compteur, 680m de montées cumulées et 26 000pas. Merci Fabien. Quelle belle rando avec ce soleil merveilleux. Tu es intronisé comme guide.  Bravo. A la prochaine.    Christiane H.

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