Sortie nature du 19 Décembre 2021 au Rothmoos à Wittelsheim :

En ce dimanche matin brumeux, frais mais sans vent, nous voici à 8 à la découverte de la richesse de la Réserve Naturelle Régionale (RNR) du Rothmoos.

D’une superficie de 154 ha, elle a été classée à durée illimitée le 16 mars 2012 par le Conseil Régional d’Alsace. Sa gestion et son suivi sont assurés par le Conservatoire des Sites Alsaciens (CSA).

Au cœur de la forêt du Nonnenbruch, elle abrite différents milieux naturels associant la forêt, les landes sèches et les zones humides.

La nature a repris ses droits après l’exploitation de la potasse au XXème siècle. Des affaissements du sous sol consécutifs à l’extraction du sel ont encore contribué à des modifications de l’aspect original du Rothmoos.

Au Mar au Bois, avec sa roselière, ses chênes les pieds dans l’eau et ses beaux arbres morts, nous observons foulques, colverts et cygnes. Des traces de sangliers et chevreuils sont aussi présentes. Ici, un sanglier s’est délecté d’une pousse de rhizome de roseau.

Sur la lande sèche, au pied du terril Est, qui est intégré à la RNR, ce sont pipits, pie grièche grise, chardonnerets élégants, merles qui cherchent nourriture.

Avec la présence du soleil, les observations seraient bien plus nombreuses et les identifications plus faciles !

Nous rejoignons nos véhicules après avoir passé trois heures au grand air à s’instruire et quel hasard, Elisabeth y retrouve son professeur d’EPS d’il y a près de 40 ans, notre ami Francis, jumelles, guide ornitho et notes personnelles dans son sac à dos… !

A très bientôt pour de nouvelles découvertes et observations.

JG

14 décembre, Bernwiller, au pays du peintre Jean Jacques Henner

Belle météo d’hiver (soleil, 5°, peu de vent) et enrichissante pérégrination, c’est encore une excellente balade que nous avons eue à notre actif. Si presque tout le monde connait le peintre Jean Jacques Henner, son village natal Bernwiller est moins connu. C’était un des objectifs de cette balade de mi-décembre éminemment guidée par le local Jean Pierre Ditner. A 25 VTM nous nous retrouvons devant la salle des fêtes, justement appelée salle Jean-Jacques Henner. Ce peintre (1829-1904), grand prix de Rome en 1858, est nationalement célèbre et possède un musée dédié à Paris. Après le cimetière où nous avons admiré un médaillon sculpté par le peintre en souvenir de son neveu, nous nous dirigeons vers l’ancienne mairie, puis la plus vieille maison du secteur (1614) et encore la nouvelle école construite il y a 5 ans entièrement en bois et toit végétalisé. Nous passons ensuite devant le monument Henner, érigé en 1911 mais démoli en 1917 par les Allemands et refait en 1923. Commencent alors les chemins des champs qui nous mènent dans un premier temps au verger conservatoire riche de plusieurs dizaines de sortes d’arbres. Au détour d’une colline, 3 chevreuils au loin nous observent, puis nous traversons la route de Galfingue pour nous retrouver dans la forêt du Kaufholtz où s’est produit le drame de 3 nouveau-nés morts abandonnés. Le chemin devient boueux mais la forêt hivernale est belle avec les teintes brunes des feuilles marcescentes éclairées par le soleil rasant. Une photo de groupe et peu après nous arrivons dans la forêt à la rustique chapelle Unterholtz, inconnue de la plupart d’entre nous et autre but de la sortie. Retournés dans les prés et les champs d’un vaste espace plat, nous revenons allègrement vers Bernwiller, en observant au passage l’emplacement d’un village disparu, et surtout baignés dans les magnifiques teintes du soleil couchant. Spectacle très romantique que ce passage de la lumière à la nuit où l’horizon orange devient de plus en plus rouge flamboyant. Pile 17 h nous arrivons au point de départ, dans la lumière irréelle du crépuscule, et vraiment heureux de notre belle après-midi. Merci le guide Jean Pierre pour cette escapade très enrichissante. (8,6 km, 25m de montées).      ad

7 décembre, Mulhouse, quartiers Mertzau et Wolf-Wagner, forêt Miyawaki

Pour changer, une balade urbaine a été proposée dans les quartiers Nord de Mulhouse, en partant du parking du cimetière central rue Lefèbvre. 25 VTM ont répondu présents par une belle après-midi d’hiver (7°, ciel ensoleillé et pas de vent). Premier objectif, le cimetière de Mulhouse, aménagé en 1872 en rase campagne pour remplacer le parc Salvator, et qui s’étale à l’infini, avec en particulier les tombes des grandes familles bourgeoises protestantes et les stèles des derniers maires de Mulhouse (Joseph Klifa, Emile Muller, Jean Wagner, Auguste Wicky). Vient ensuite le parc des expositions, le chemin de fer de ceinture et la fameuse forêt Miyawaki, plantée dans une zone de 10 ha complètement remaniée et renaturée dans le cadre du grand projet Mulhouse Diagonales. Nous sommes là aux bords de la Doller sur le site d’anciens jardins familiaux où une passerelle sera construite dans quelques années vers Bourtzwiller. Sur 0,8ha 25000 arbres et arbustes (3 au m2) de 40 essences différentes ont été plantés début 2021. Ils créeront au bord de l’autoroute A36 un espace de captation du CO2, mais pour l’instant ces milliers de petits plants ne donnent guère l’impression de forêt. Nous reviendrons dans 5 ou 10 ans ! Sur le belvédère naturel de terre, nous pouvons voir les plans d’eau et buttes aménagés qui accueillent déjà les premiers oiseaux, cygnes et canards. Vient ensuite la nouvelle promenade le long de la Doller et du canal de l’Ill, espaces rares de nature sauvage en pleine ville. Remontés sur le pont de l’avenue de Colmar, nous découvrons les travaux des futures « terrasses du musée » où sera aménagée une plage de galets pour des étés détendus au bord du canal de l’Ill (jadis canal de décharge des hautes eaux de l’Ill). Après la rue de la Passerelle et le Pont de Bourtzwiller, cheminement agréable le long des voies du tram pour découvrir quelques étonnants abris individuels, espèces d’ogives bétonnées qui ont servi en 1944 à la protection des cheminots de la Gare du Nord lors des bombardements alliés. Devant l’entrée du Musée de l’Auto (place de Malmerspach en souvenir des frères Schlumpf), nous posons pour la photo de groupe devant les abris-tram très originaux et colorés de l’artiste allemand Tobias Rehberger. Puis nous entrons dans la cité Wagner, vaste espace herboré où le maire Jean Wagner avait lancé au milieu des années 50 la construction de 635 logements. Le nouveau centre socio-culturel Origami attire le regard avec ses couleurs vives et son aspect de pliage de papier en tous sens. A l’école Wolf, bel édifice allemand de 1901, notre groupe se télescope avec le grouillement de la sortie des classes et nous nous isolons pour mieux voir la rue des Martres, théâtre tragique d’une explosion d’immeuble qui a fait 17 morts il y a une dizaine d’années. Nous parcourons aussi la Cité Wolf 1, premiers logements sociaux à Mulhouse en 1905, puis la Cité Wolf 2 construite en 1928 avec 228 logements sociaux (en même temps que les cités Haut Poirier et Brustlein à Dornach). La nuit et la fraicheur tombent et nous décidons de raccourcir la fin du parcours pour retrouver le proche parking du cimetière. Bel après-midi et très intéressantes découvertes.              ad

 

23 novembre, du froid et des surprises à Zillisheim-Froeningen-Hochstatt

Pour la première fois depuis le début de saison, il a fait bien frais (4° et bise) ce mardi. Mais le soleil d’hiver était là et 25 marcheurs ont rejoint Daniel Chevallier, le guide du jour, sur le parking du terrain de foot de Zillisheim pour une balade triangulaire. D’abord des explications sur Zillisheim, son église et son collège épiscopal, tous deux œuvres de l’architecte mulhousien Jean Baptiste Schacre en 1867-69. Et aussi, autre curiosité, le canal du Rhône au Rhin qui fait ici lit commun sur 500m avec la rivière Ill. Après une demi-heure de marche, autre surprise à Froeningen avec la découverte de l’insolite « monument des bols de café cassés » (Kaffeschessaladankmal). Ce monument a été érigé de bric et de broc en 1920 par un abbé et la population du village en souvenir des malheurs de la guerre 14-18 (évacuation des habitants en Hesse, Allemagne centrale, destruction du village et nombreux morts (24 soldats et 32 victimes de la grippe espagnole)). C’est une surprenante réussite qui s’apparente en miniature au palais du facteur Cheval. Sur la colline entre Froeningen et Hochstatt, très beau panorama sur les Vosges dont les plus hauts sommets ont été blanchis la veille par la neige. Dans Hochstatt, traversé en empruntant plusieurs venelles pittoresques, nouvelle découverte avec une plaque méridienne accrochée plein Sud à la mairie. C’est une sorte de montre solaire dont le but unique est de faire apparaitre avec précision le passage du soleil à midi, et ce de façon à régler l’horloge de l’église toute proche. Puis retour sur la nouvelle piste cyclable autonome entre Hochstatt et Zillisheim. Un grand merci à notre ancien Daniel, nouvel habitant de Zillisheim, pour cette très intéressante sortie et ses judicieuses explications.            ad

Jeudi 18 novembre 2021 Les Buissonnets. 
Ce matin le ciel est quasiment enflammé. Pas un nuage pour une journée exceptionnelle ! C’est la dernière rando de ces sorties d’été : « on marche et on mange ». 22 Vtm se pressent autour de Jean-Paul et Joseline au col du Schirm près de Bourbach le haut. « Le passe est obligatoire »annonce notre organisateur. Et fidèle à la tradition, il nous distribue son passe spécial VTM qu’il a fabriqué et plastifié. Sacré Jean-Paul. Il innove à chaque fois. La rando commence bien car on  descend ….vers le verger conservatoire de Bourbach qui contient des arbres fruitiers de haute tige  de variétés anciennes et locales plantés à flanc de coteau . Un bel épouvantail se reflète dans la petite mare. Nous déterminons la Phacélie à feuilles de Tanaisie à fleurs bleues. Eclatante ! La rando se poursuit vers le village de Bourbach et on descend encore. Les Erables planes aux lumineuses feuilles jaunes d’or se mirent dans le ruisseau. Ca y est, on entame la montée, et quelle montée . On continue de grimper entre les maisons. Puis le sentier nous mène dans une forêt de Feuillus où les feuilles d’Erables sycomores nous révèlent leurs taches circulaires noires dues à un champignon. Après le chalet du Mont fleuri, la montée nous amène sur les chaumes où un soleil timide  nous accueille . Au-dessus de la mer de nuages diffuse, nous apercevons l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Quel émerveillement ! Les cloches des vaches de toutes les couleurs nous accueillent avec entrain. En bas se situe le Baeselbach. Nous exposons nos visages au soleil bienfaisant. «On fait une boucle.  On monte au Martisplatz et on redescend au Hundsruck sinon on sera beaucoup trop tôt à la ferme-auberge des Buissonnets. »  annonce notre guide. Nous y retrouvons 3 VTM. Nous avons une pensée émue pour Jean-Claude et Monique qui n’ont pas pu se joindre à nos agapes cette année. Ils sont en pensée avec nous.  Le Bäckeoffa et la forêt noire ont été  appréciés. Le retour par Echo a présenté 210m de dénivelé ( quand même). On l’a fait après le repas sans trop souffrir. Francis résume en disant que c’était la matinée des directissimes. C’était une journée idéale pour la marche. Nous en garderons un excellent souvenir. Nous avons parcouru 11.5km et 540m de montées. Merci Jean-Paul et Joseline pour toute cette saison de randonnées. On en redemande autant au printemps. Et pour rentrer,  un ciel  jaune et rose nous éclaire, identique à celui de ce matin. Même le ciel fait la révérence à cette saison de rando. Et la pleine Lune bien ronde nous sourit. Bon hiver revigorant. Vivement les raquettes.      Christiane H. 

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