8 mars, la colline des amandiers en fleurs à Mittelwihr

Pour découvrir la floraison des amandiers, la balade prévue à Gueberschwihr a été remplacée par une sortie à Mittelwihr. C’est là en effet que la colline du Mandelberg (colline des amandiers) est tout de rose et de blanc vêtue lorsque ces arbres, introduits sans doute par les Romains, fleurissent. Avec une bise beaucoup moins forte que les jours précédents et un ciel tout bleu, le tableau est de toute beauté. Et pour la journée de la femme, c’était une bonne occasion de faire la photo de la gent féminine dans ce beau décor. Du haut du réservoir entouré d’amandiers, la vue est superbe sur les perles du vignoble haut-rhinois : Riquewihr, les châteaux de Ribeauvillé, le Haut Koenigsbourg. Les 33 participants reprennent alors le chemin en direction de Beblenheim, et passent devant les 2 églises du village (une catholique et une protestante). Puis nous grimpons vers Zellenberg, juché sur sa colline : « une île dans le vignoble » nous rappelle Fernand. Joli village calme et authentique, ce Zellenberg, qui doit son nom à des cellules de moines (Zelle en allemand) d’un ermitage du 10e siècle appartenant à l’abbaye de Luxeuil. Si le château du 13e siècle a bien disparu, les remparts et 2 tours d’angle du 14e siècle sont encore bien présents et donnent du cachet à ce village perché. Partout les vignes sont omniprésentes lorsque nous prenons le chemin du retour par le grand cru « Sonnenglantz » de Beblenheim, puis à nouveau par le Mandelberg où les amandiers sont encore plus éclatants dans la lumière du soir. Avant 17h nous revenons à Mittelwihr, village martyr des combats de décembre 44 et janvier 45, qui a croulé sous les bombes pour libérer la poche de Colmar. Une curiosité du village est son église, reconstruite en 1950, qui abrite à la fois les cultes protestant et catholique et qu’on appelle une église simultanée (simultanéum). Très belle sortie qui vaut largement un déplacement un peu plus lointain que d’habitude. ad

 

1er mars, balade printanière à Dietwiller-Bruebach-Landser

C’est dans une atmosphère printanière (grand soleil, 8°, toute petite bise) que 41 participants se retrouvent sur le parking de la mairie de Dietwiller. Les guides Sylvie et Claude Arnold nous mettent de suite dans l’ambiance du village sundgauvien en parlant géologie (nous sommes dans le Horst mulhousien) et histoire avec les différentes époques du développement de Dietwiller. Après un passage près de l’ancien moulin du village, nous cheminons le long des étangs et dans un vallon en direction de Bruebach. Bifurquant sur le sentier croix jaune (sentier Paul Stinzi d'Illfurth à Zimmersheim) nous atteignons le sommet du Lohnberg qui offre une très belle vue sur Eschentzwiller, Habsheim et la forêt de la Hardt. Un peu plus loin, un calvaire en forme de tronc écoté retient l’attention, tout comme les premières violettes qui s’épanouissent à côté. Arrivés à Bruebach nous montons sur la colline du Schneckenberg. La bise se fait un peu rafraichissante, mais la vue est splendide sur Landser, Dietwiller, la plaine, les rochers d’Istein, la Forêt Noire, le Jura et surtout les tours Roche qui signalent Bâle. Ne manque que la vue des Alpes. A Landser, un petit crochet nous fait visiter le chantier du collège épiscopal Don Bosco. C'est une découverte pour la plupart d’entre nous. Sur la place centrale de Landser, la fontaine et les belles maisons à colombage nous rappellent que le village était longtemps une bourgade importante et le chef-lieu du canton. Nous reprenons le chemin vers le lotissement Chalandon et revenons à Dietwiller où d’autres maisons à colombage attirent le regard, en particulier une demeure au crépis rouge et au riche poutrage en forme de chaises curule. Il est un peu plus de 17 h lorsque nous revenons au point de départ, avec la surprise d’avoir parcouru 10,4 km. Merci beaucoup les guides pour cet agréable parcours commenté, et merci la météo pour cette belle lumière.             ad

22 février, patrimoine et prémices du printemps à Illfurth

Le guide Jean Pierre étant souffrant, la balade programmée à Wolfersdorf a été annulée et remplacée par une sortie à Illfurth improvisée par Dédé. Comme le mardi précédent, 28 marcheurs se sont retrouvés près de la nouvelle église d’Illfurth (construite en 1970). De suite visite du clocher de l’ancienne église datant de 1303 et dont la nef a été démolie en 1970. Devant ce clocher, une statue de l’abbé Bochelen remémore le sacrifice de ce prêtre réfractaire fusillé en 1798. Puis commence la montée vers le Buxberg (colline du buis) où le buis, jadis nombreux, a complètement disparu il y a quelques années à cause de l’attaque de la pyrale. A l’entrée de la forêt, belle surprise, les petites et frêles fleurs bleues des scilles pointent sur le tapis de feuilles mortes. C’est le printemps qui s’annonce. A l’entrée de Tagolsheim, petit coup d’œil sur une collection de statues de femmes rondes façon Niki de St Phalle. Après l’église de Tagolsheim, où un clocher pointu remplace le clocher à bâtière démoli en 14-18, montée vers la grande carrière de calcaire propriété des Mines de Potasse. Nouvelle et bonne grimpette pour aboutir au-dessus de la carrière, avec une vue sur Luemschwiller niché au fond de son vallon. Le chemin bien boueux nous rappelle que nous sommes bien dans le Sundgau. Passé le sommet du Buchwald, nous plongeons dans la forêt pour nous retrouver au cimetière militaire allemand de 1914-15. Là, 2000 soldats d’Outre-Rhin ont leur sépulture et leur pierre tombale. Parmi eux le soldat allemand Albert Mayer, le 1er tué de la guerre, un jour avant la déclaration de guerre, à Joncherey (90) en même temps que le caporal Peugeot. Redescente puis remontée sévère jusqu’à la romantique chapelle St Brice, plusieurs fois démolie et reconstruite depuis son origine en 1589. Sur ce plateau sommital un panneau nous apprend qu’un camp celte (opidum) y était érigé vers -600 avant JC, et que la colline avait déjà été sporadiquement habitée depuis environ -3000. C’est que le lieu était stratégique, avec vue sur la trouée de Belfort et surveillance du gué sur l’Ill (gué=Furth en allemand, d’où le nom Illfurth). Il ne nous reste plus qu’à descendre au village, en passant devant quelques maisons cossues avec vue magnifique sur la plaine et les Vosges. Intéressante sortie, variée et enrichissante.                                 ad

Samedi 19 Février 2022 –A la recherche de traces et indices de la présence du castor
En ce samedi matin, nous sommes à 17 à nous retrouver sur le parking de la patinoire à Dornach.
Au programme, connaître un peu plus ce bâtisseur de l’ombre qu’est le castor eurasien.
Le castor Fiber eurasien de l’ordre des rongeurs, famille des castoridés est un cousin éloigné du castor canadien (castor canadensis).
C’est le plus grand rongeur d’Europe, uniquement herbivore et c’est une espèce protégée.
Il avait quasiment disparu en 1900 tué pour la viande et était considéré au Moyen Age comme un poisson, en pensant le consommer pendant les périodes de jeûne. Sa disparition était également due au fait que sa fourrure était utilisée dans la fabrication des chapeaux et manteaux et ses glandes à castoréum en pharmacopée et parfumerie.
Le XXème siècle verra le renouveau de l’espèce, en Europe la chasse fut interdite dès 1909 mais effective en France qu’en 1972, les réintroductions dès 1930 en Suède et en 1970/71 en Alsace.
Aujourd’hui, sa population se porte bien chez nous. Le choix de son territoire sera fonction de la présence d’un cours d’eau avec suffisamment de nourriture à proximité.
Riche de ces quelques explications, nous voici en quête de signes et indices sur sa présence. L’observation de l’animal lui-même sera fort improbable du fait qu’il est nocturne.
La promenade nous permet de découvrir également la richesse sur le site de la « gente » ailée dont nous comptabilisons 33 espèces différentes sur un circuit de près de 8 km et ce malgré une pression humaine élevée. Preuve est que la nature s’habitue à la présence de l’homme à condition de respecter et protéger le biotope et garder une certaine distanciation.
En hiver du fait du manque des herbacées, le castor se nourrit d’écorces de bois. Pour arriver à trouver cette nourriture, il est obligé de devenir bûcheron. Il sélectionne les essences les plus proches de la berge : saule, noisetier, aulne, peuplier, …
Sur site, la première découverte de traces concerne un arbre coupé par l’homme et tombé dans l’Ill. Sur celui-ci nous découvrons de l’écorçage, de la taille et juste à proximité se trouve son réfectoire, lieu qu’il utilise pour écorcer les petites branches.
Sur le site suivant, ce sont des coupes en crayon et des toboggans qui font le bonheur de Margaux.
Une hutte avec son amoncellement de branches coupées attire notre attention.
Entretemps, un écureuil se laisse longuement observer et photographier par Fernand. Nous avons également eu le privilège d’observer un couple de martins pêcheurs. Nous découvrons enfin une taille en K, l’arbre d’un diamètre de 25 cm étant tombé avec les tempêtes successives des jours derniers.
Pour la petite équipe, les jarres, les «équipements» de vie aquatique du castor, le diastème, les spécificités de ses pattes postérieures et antérieures n’ont plus de secret.
Riches enseignements en ce samedi matin avec une météo magnifique.
JG

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