Mardi 29 mars 2022 Rougemont le château

Un peu de vent  accueille 25 VTM  à Rougemont le château sous un ciel couvert et lumineux. Nous sommes émerveillés par les jardins du village et leurs arbustes en fleurs jaunes. Puis nous attaquons la montée régulière  au château qui appartenait d’abord au Comte de Ferrette puis aux Habsbourg. Dans les environs on trouve une roche rouge, d’où le nom du village. Cette chênaie-hêtraie est baignée d’une douce lumière. Un Merisier en fleur se penche vers un Myrtillier en fleur. Et voilà la belle chapelle Ste Catherine qui est en fait la troisième qui date de 1876. La première datait de 1441, la seconde de 1650. Un point d’eau a permis à des ermites de s’installer derrière l’édifice et nous avons pu voir les fondations de leur logis. Ce lieu a été fréquenté par les pèlerins. La balade se poursuit vers le château qui a été ruiné en 1375 par Enguerrand de Coucy . Un nom qui sonne médiéval.  Ce castel a été construit sur une position stratégique : il devait contrôler la porte de Bourgogne vers le sud. Plus anciennement on a trouvé les vestiges d’une voie romaine. On est censé avoir une vue sur Le Jura et les Alpes mais aujourd’hui la brume domine. Par contre nous scrutons sur le village de Rougemont.  L’Erable aux fleurs vert-jaune se miroite dans la Mauve Pervenche et dans l’éclat de l’Anémone sylvie. Et suit une belle descente un peu raide où les petits cailloux roulent sous les chaussures de Mireille. Attention à la chute ! « Heureusement qu’on a des bâtons. » dit elle. Ensuite toute la troupe emprunte un Ratschwag que tous aiment. « N’est ce pas les bavards ! » François me montre les 5 « Ballons » à droite au pied du Ballon d’Alsace . « Oui ils se superposent comme les enfants les dessinent » dis –je. Et nous voilà à la Fouille l’Âne. « Drôle de nom » dit Christian. Nous empruntons le sentier qui est marqué : tour du village. Et François s’écrit : « on monte dans la descente. Rien ne va plus. » Une Sitelle nous ravit par son chant. Et voilà le village. Mais Dédé nous annonce qu’il  faut à tout prix faire 300m de plus pour admirer l’étonnante maison aux 100 arrosoirs accrochés sur la maison, dans la pente à l’arrière, partout, partout. . Remarquable ! Nous avons parcouru 8 km et 316m de montées positives. Finalement la température n’a pas chuté comme annoncé et un halo perce la fine couche nuageuse. Merci Dédé pour cette belle balade montagnarde de printemps. A la prochaine.  Christiane H.

24 mars, bain de soleil dans les sentiers sauvages de la forêt de Schweighouse

2 jours après la balade du mardi « montagnarde » au-dessus de Bitschwiller, une virée supplémentaire a été organisée le jeudi 24 mars, afin de profiter de la météo exceptionnelle. Répondant à la judicieuse proposition de notre guide octogénaire Fernand Luttenbacher, nous nous retrouvons à 17 au bord de l’étang de pêche de Schweighouse près Thann. Ce village encore très agricole entre Reiningue et Aspach le Bas est connu pour une habitante célèbre, la baronne Louise Waldner de Freundstein (1754-1803), née au château de Schweighouse, auteure des « Mémoires d’Oberkirch ». Après les explications géologiques et historiques liminaires du guide, nous nous enfonçons dans la forêt du Muhlwald (la forêt du moulin) parsemée de multiples fleurs vernales : tapis d’anémones sylvestres blanches, nombreuses étoiles jaunes des ficaires, primevères, pervenches bleues, pulmonaires bleues et mauves, cardamines des prés mauves, corydales violettes (et quelquefois blanches). Un vrai régal ! Croisant plusieurs fois le parcours de santé bien entretenu, nous arrivons bientôt aux vestiges d’un moulin qui a donné son nom à la forêt. Connu dès le 15e siècle, ce moulin Hirthenmühle a été abandonné après la guerre de 14-18, détruit par les combats de la ligne de front toute proche. Ca et là un bunker pointe son béton entre les ronces, et nous voilà engagés dans des sentes secrètes minuscules que seul Fernand connait. Nous passons près de l’emplacement où se serait dressé le château de jadis (lieudit Altschloss), puis, après le Hoellenweg (chemin de l’enfer), nous surplombons en corniche le cours de la Doller sauvage, là où elle bute contre la dernière colline des Vosges finissantes. Jolie découverte, avec pour finir une place jonchée d’ail des ours que les cuisinières s’empressent de cueillir. La balade se poursuit par des chemins agricoles, d’abord le long d’un bras mort de la Doller où canards sauvages et traces de castors nous réjouissent, ensuite dans la forêt et les champs pour revenir vers Schweighouse. Avant d’arriver, un chêne tricentenaire est l’occasion d’une avant-dernière pause (avec pour certains des ondes bénéfiques), la dernière pause étant gustative car au retour aux voitures Bernadette nous offre de succulentes madeleines. Grand merci à elle et à notre vaillant guide Fernand (87 ans) pour cette sauvage et insolite découverte.           ad

Mardi 22 mars 2022 Bitschwiller
La météo est extraordinairement douce. Le soleil est radieux pour cette balade annoncée montagnarde au départ de Bitschwiller. 14 VTM sont présents (5 sont excusés pour cause de Covid). Dédé annonce que nous allons faire le tour du vallon de l’Erzenbach( Erzen désignant le minerai) De petites Jonquilles saluent nos premiers pas. Un ruisseau susurre sa chanson. Ca grimpe . Comme il fait déjà chaud, nous entrons en transpiration rapidement. Le sentier passe sous d’anciennes vignes. Et voilà la grimpette annoncée par le guide. Et pour une grimpette, elle est fameuse. Dédé précise que c’est une montée assez prononcée. Chacun monte à son rythme. Heureusement que des bancs et des tables nous attendent en-haut pour un repos bien mérité et pour admirer la vue sur la vallée de St Amarin et sur les sommets environnants. Une discrète Potentille des sables nous réjouit. Nous entrons sous un bouquet de Douglas à la bonne odeur de citronnelle. A un abri de chasseurs , François compte 12 crochets pour accrocher 6 sangliers. Bigre ! Nous enchaînons sur un tout petit sentier où les photographes détectent l’Arabette des sables, l’Hellébore , l’Euphorbe des bois. Après avoir encore admiré la vue sur Bitschwiller depuis le promontoire de l’Erzenbachkopf, nous sommes ébahis par le nombre et la taille des Hépatiques à la belle couleur parme. La descente nous mène à la Place des Canaris , puis à la Roche Albert où nous avons vue sur Willer. Et voilà des plantes dignes d’un tableau de maître : le vert jaune de l’Héllébore qui se marie avec le vert foncé des feuilles de l’Euphorbe ainsi que le vert duveteux de la Pulmonaire. Pas facile de rendre les bonnes couleurs à l’aquarelle ! Depuis la place Grumbach, nous rejoignons nos voitures sans manquer d’écouter le bruissement de la Thur. Robert annonce 7km et 340m de montées positives. La balade était à la hauteur de ce que Dédé a annoncé. Merci à lui. La rando était superbe. On est ravi . Christiane H.

Mardi 15 mars 2022 : Bartenheim ou l’éveil à la nature sous un ciel orange !!

Ca y est je peux ranger mes gants et je peux empoigner mon stylo sans que mes doigts soient engourdis et sans que la fermeture éclair grippe pour sortir mon carnet fétiche. Je peux de nouveau vous narrer nos randos. L’hiver est passé. Vive l’éveil de la nature. Ecoutez-la ! Tout d’abord pourquoi un ciel orange ? car il y a 2 heures, le sable venu du Sahara est tombé sur nos vitres et nos voitures. Diantre ! tout est brun. Ensuite  18 VTM se rendent à Bartenheim pour randonner dans la forêt du Schneckenberg sous la houlette de Dany. Fernand annonce que c’est la plus belle forêt du Sundgau. C’est ce que nous allons vérifier. Elle couvre les bans de trois communes : Bartenheim, Brinckheim et Blotzheim. Il fait un peu frais mais agréable. Les oiseaux pépient allégrement au dessus du tapis d’Ail des ours bien fourni. Nous empruntons un chemin creux qui s’engouffre dans une luxuriante forêt de Robiniers faux – acacias . Suit une large vue sur les collines alentours comportant des champs labourés qui révèlent une belle terre brune. D’un côté la vue s’étend aux Vosges et en face à la Forêt Noire. Mais elles sont engluées dans un brouillard étrange. On croirait être dans un film psychédélique. Les fiers Solidages nous font la révérence. Le sous-bois commence à peine à verdir. Nous apprécions la plantation d’une toute jeune haie le long d’un fossé. La biodiversité reviendra enfin. Le chemin emprunte souvent l’orée puis retourne en forêt. Un Geai annonce notre arrivée. Il joue le rôle de  sentinelle de la forêt. François s’exclame : « Ce ciel est plombé. On croit revenir au cœur de l’hiver. » « Regardez la petite maison des vignes là bas » montre Dany. Mireille cueille de l’ail pour faire des crackers selon Facebook. J’admire la symphonie de verts : le lierre au sol, l‘épaisse couche de mousse sur les troncs, la couleur verdâtre des troncs. Celle-ci tranche avec le brun des feuilles marcescentes du Hêtre. Les gazouillis de la gent ailée répondent aux bavardages de ces dames. Une seule Pulmonaire aux fleurs de deux couleurs se fait admirer dans la descente. Les petites montées alternent avec des petites descentes. C’est cool ! Et voilà la chapelle de Notre Dame des champs sur la route vers Blotzheim. Nous sommes rendus en ayant parcouru 7.5 km et 120m de montées et le ciel est toujours orange par endroits et les voitures sont bien brunes. Et nous n’avons pas marché à une allure d’escargot dans le Schneckenberg !   

Merci à  Dany notre guide pour cette belle balade  découverte.

Christiane H.

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