26 avril, la dernière de la saison à Bourbach-le-Haut

Pour conclure le programme des balades hivernales du mardi après-midi, le guide Jean Pierre Ditner nous a proposé une très intéressante sortie montagnarde. Partant du foyer rural de Bourbach-le-Haut, un itinéraire inédit de 9km et plus de 300m de montées a emmené les 20 participants autour du Kohlberg (montagne du charbon à cause de ses anciens emplacements de fours à charbon de bois). D’emblée le sentier grimpe bien, mais dans un paysage ouvert à souhait les points de vue sont fréquents sur Bourbach le Haut, et aussi Baeselbach, le sommet du Rossberg, la croix blanche du Rocher des Corbeaux, et au loin le Baerenkopf et la ferme du Bruckenwald. En prime, la montée est fréquemment agrémentée de fiers orchis mâles en véritables petites colonies de couleur rose-violet. Arrivés au sommet, au grand bloc de pierre commémorant le sacrifice des commandos de choc qui ont libéré Bourbach et le col du Hundsruck en novembre 1944, la photo de groupe s’impose. Nous sommes au point culminant de l’après-midi (782m), et le vent frais nous fait sortir les anoraks. La suite sera un large « Ratschwag » descendant dans la forêt où les arbres morts cassés sont légion. Petite pause à la chapelle de la Vierge des Bûcherons, puis arrêt plus conséquent à l’abri du Hochburg, sur la commune de Rammersmatt. Là, la vue est superbe sur le Sundgau et jusqu’aux tours Roche de Bâle. Nous avons de la peine à repartir tant cet endroit est accueillant. Puis un nouveau chemin bien large lui aussi nous emmène dans la forêt printanière tout de vert tendre vêtue, et nous permet à nouveau d’activer les conversations et le lien social, une autre fonction bénéfique des balades. La douce descente prend fin et un bon raidillon à grimper nous attend pour atteindre un collet où une tombe du soldat inconnu attire l’attention. Puis nous redescendons tranquillement à notre point de départ, non sans contempler au passage une fontaine avec son petit moulin qui tourne éternellement, et plus loin un chemin de croix miniature érigé jadis par un curé du village. Merci au guide Jean Pierre pour cette très intéressante découverte qui sera conclue en levant le verre de l’amitié puisque c’est le clap de fin des sorties programmées de la saison hivernale 2021/22.

31 balades avec en moyenne plus de 25 participants depuis début octobre, c’est un joli succès grâce à la disponibilité et les connaissances partagées de nos guides, mais aussi la fidélité, l’intérêt et l’enthousiasme des participants. Merci à tous.

Le programme des balades hivernales reprendra en octobre pour une nouvelle saison, mais d’ici là quelques sorties de demi-journée improvisées seront intercalées pour découvrir fleurs et paysages d’été. Des mails vous avertiront.                     ad

Rando du 21 avril : Thann – Staufen… : Nous sommes à 12 ce jeudi matin à Thann. Bien que le soleil soit au rendez-vous il ne fait pas chaud : environ 6°C. Il est quasiment 9h et nous entamons la montée au Staufen, et en direct par les escaliers (en cours de réfection). Dure montée, 150m plus haut nous voilà rendus à la Croix de Lorraine, symbole de la Résistance Alsacienne et de la France Libre dont la 1ère pierre a été posée par le Général De Gaule. Quelques photos, un rappel historique, et nous repartons vers la Place du Roi de Rome baptisée ainsi en 1834 en l’honneur de la naissance quelques décennies précédentes, en 1811, de l’Aiglon fils de Napoléon 1er . Puis d’aspérule en violette et de violette en oxalis, nous arrivons au Plan Diebold Scherrer, non sans avoir admiré et photographié l’arbre aux …six troncs ! Encore une bonne montée et nous voilà au point haut de la journée : le Teufelskanzel (la chaire du diable). Enfin la descente s’amorce  et peu après midi nous nous attablons aux Weierlé. L’endroit est équipé de bancs et tables en plein air, mais aussi d’un charmant et récent (2017) abri dédié à la mémoire de Jean Baumann, ancien président du CV Thann, ainsi que d’un génial barbecue. Bien sustentés nous poursuivons notre descente  jusqu’au col du Teufelsgrund d’où une dernière montée nous mène à la vue Zuber. Un bel et agréable abri s’y trouve également. Après s’être bien imprégné du panorama de la chaine Grand-Ballon / Markstein, par le Riegelsbourg nous retrouvons le point de départ au terme de presque 15 km et 600 à 630m de D+. Mais après une si radieuse journée, nous ne pouvons pas en rester là ; il nous reste la force et surtout  l’envie d’aller en ville pour le pot de l’amitié.  J.-P. M.

Mardi le 19 avril 2022 : la Cantine Zeller

Sous un beau soleil déjà  chaud, 24 VTM viennent à Wattwiller pour gravir les sentiers qui mènent à la cantine Zeller . Vacances obligent, un petit fils est présent. Après la visite d'un curieux jardin parsemé de sculptures en bois, le sentier nous mène à l’ombre. On apprécie. Ca grimpe doucement sous les chênes qui verdissent et sous quelques sapins ombrageux. « Et voilà la fleur de la Monnaie du pape ». Robert demande si le pape paie en euros ou en roubles (rires). Celle-ci fleurit en parme très très clair. Elle est reine tout le long de notre sortie. Ce sol volcanique est  son biotope . Un cortège de Cardamines mauves, de Stellaires holostées, d’Aliaires, d’Euphorbes l’accompagne. Un Chêne centenaire, désigné arbre remarquable, nous fait de l’ombrage et entoure une placette "landart". Nous empruntons maintenant un sentier étroit qui grimpe vers la cantine. Le sol est tapissé de feuilles mortes  mordorées qui crissent sous nos pas. Près du cimetière LR124 croissent la petite Pervenche, l’Aspérule et la petite Oxalis. Les oiseaux nous sifflent carrément une Sonate harmonieuse. Certains du groupe grimpent à la cantine par les escaliers et, arrivés sur la terrasse, tous admirent la splendide vue sur la plaine, Fribourg, la Forêt Noire et la Suisse avec Bâle. Les prés de Colza en fleurs alternent avec les zones vertes. Nous avons une pensée pour Anna Zeller qui a vécu ici de 1920 à 1971. La visite à la Chapelle en bois nous révèle des peintures sur les parties vitrées fort plaisantes. Et nous entamons la descente qui est assez raide. Dédé a détecté une Dentaire digitée qui fleurit aussi en mauve. Et nous voilà devant les habitations du Hirtzenstein, auberge réputée (domaine du Hirtz). Nous poursuivons la descente toujours un peu abrupte. Et nous voilà à la route qui mène à la Fondation Schneider. Et Fernand Luttenbacher, le local de la journée, nous guette pour nous présenter son panneau avec les circuits de randonnées qu’il a lui-même tracés sur le bois. Et ses explications se poursuivent sur la géologie locale avec quelques gros échantillons de roches qu’il a fait déposer ici et qui sont significatives de cette histoire. Il est toujours aussi érudit. Merci Dédé pour cette sortie montagnarde de 7.7 km et 372m de montées. A la semaine prochaine, la dernière de la saison. Snif !         Christiane H.

12 avril, le riche patrimoine de Rouffach et son vignoble grand cru

Beau temps doux (22°), parcours pas trop difficile, vacances scolaires incitant les grands parents à venir avec leurs petits-enfants, tout était réuni pour battre le record de participation avec 56 marcheurs dont 11 enfants ! De surcroit notre guide du jour Françoise Fischesser nous a fait découvrir une foule d’attraits de cette ancienne capitale du Haut-Mundat, c’est-à-dire les possessions de l’évêché de Strasbourg dans le Haut Rhin jusqu’à la Révolution de 1789. D’abord l’église, en partie romane (11e siècle) et en partie gothique, sans cesse remaniée et qui pointe fièrement ses tours carrées et son clocher octogonal. Une église au riche intérieur (vitraux, rosaces, statues, stalles) que les femmes occupaient à droite (et non à gauche comme partout ailleurs) grâce à un fait héroïque datant du Moyen Age. L’extérieur de l’église est tout aussi intéressant avec sa belle méridienne bleue (montre indiquant le passage exact du soleil à midi), ses gargouilles, ses statues d'animaux à la Quasimodo, son portail latéral roman et ses entailles dans le mur, traces des serpes que les vignerons aiguisaient dans le grès jaune de l’édifice dans l’espoir d’une récolte « divine » de raisin . Vient ensuite une déambulation dans les rues de la ville, où maisons à colombage et oriels font la joie du promeneur, avant de monter dans le vignoble et d’arpenter le sentier viticole du grand cru Vorbourg (= "devant le château", puisque le château Isenbourg n’est pas loin). Un crochet dans un pré où fleurissent des tulipes de vigne toutes jaunes nous fait découvrir les tombes des malades de l’hôpital psychiatrique n’ayant plus de famille. Bientôt, dans le haut du vignoble parsemé de fleurs, la vue est superbe sur la ville, la plaine et la Forêt Noire. De retour dans la bourgade, nous admirons l’ancien couvent des Récollets (13e s.) et la statue de Népomucène (patron de l’eau et des ponts car ici coulait jadis l'Ohmbach venant de la vallée noble). Nous cheminons ensuite autour des anciens remparts pour découvrir ces joyaux de l’architecture Renaissance que sont la tour des Sorcières et l’ancien hôtel de Ville.

Voilà une super sortie (6 km, 80m de montées) qui se termine pour certains par un pot et même une tarte flambée. Bravo Françoise pour cette balade atypique et enrichissante.                   ad

Mardi 5 avril 2022 Obereggenenen : « rhapsodie in white »

28  VTM traversent la frontière  (après le Covid ça fait une éternité qu’on n’y a pas été) . Ils se rendent en Allemagne direction Obereggenen pour s’émerveiller devant « les cerisiers en fleurs ». Mais la nuit fut très très  fraîche il y a 2 jours et le froid persiste encore. Et  les cerisiers tardent donc à s’épanouir avec délectation.  Le ciel est nuageux et nous nous protégeons des morsures du vent. Sylvie et Claude sont nos guides pour faire le tour de ce vallon glaciaire couvert de 14 000 à 16 000 arbres fruitiers. Quand même ! Nous avons une belle vue sur le Blauen et Schloss Bürgeln. Dès le départ du col, la neige tombée il y a 2 jours et persistant par plaques rivalise avec la blancheur des pétales. Et voilà une allée de cerisiers en fleurs discrètes qui nous fait la révérence ! Je me sens avoir l’âme d’une princesse qui défile devant ces arbres trapus. Plus loin nous n’avons d’yeux que pour les sommets arrondis  et les 2 charmants villages  nichés à nos pieds, Ober et Nieder-eggenen. Un agneau tète sa mère de couleur blanche qui cohabite avec des moutons noirs. Ecoutez leurs bêlements ! Touchant, n’est ce pas ! A Nieder-,  nous visitons la belle chapelle érigée en 773 et en parfait état. Celle-ci  nous révèle de belles fresques aux couleurs un peu passées. A la sortie, un oiseau siffle dans la belle  lumière de cette après midi. Nous cheminons entre les maisons colorées du village qui comporte deux stands self service où l’on peut acquérir des œufs, des légumes et des pommes, les plus frais que l’on puisse espérer. Il suffit de déposer son obole dans la caisse. La confiance règne dans ce pays ! Le village est égayé avec ses tulipes en fleurs. Puis nous prenons de nouveau de la hauteur pour admirer les sommets des collines alentours couvertes de feuillus encore bruns, de conifères vert sombre sur lesquels se découpent distinctement quelques arbres immaculés posés devant des prés d’un beau vert soutenu. Des chèvres naines se chamaillent. « Elles font le spectacle ! » dit Francis. Entre les rangées de vigne, éclosent les Pissenlits couleur de soleil ainsi que les Boutons d’or et les Cardamines parme. Des abeilles bourdonnent devant un très grand hôtel à insectes. La pollinisation est assurée. Le chemin varié passe par monts et par vaux. A Obereggenen Sylvia montre à J-Pierre le revigorant cours d’eau qui traverse le bourg. Et tout d’un coup, des effluves d’étable ravissent notre appendice nasal. Nous nous rappelons notre  enfance avec malice. Plus loin nous lisons le descriptif du temple qui a été érigé en 1260 et nous remontons au – dessus du village pour terminer notre tour circulaire du vallon. Encore un œil vers la belle clarté au-dessus de la plaine d’Alsace proche et les massifs au loin. Le tour de 8.9km avec 182m de montées s’est réalisé sans pluie. Ouf ! Merci Sylvie et Claude pour cette belle escapade outre-Rhin et cette « weisse Sonate ». A l’an  prochain.  Christiane H.

 

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