14 février : Raq 5: du Col du Wettstein au Lac Noir
Il fait un temps magnifique depuis le début de semaine, la journée promet d’être bien agréable pour la douzaine de vtm disponibles en cette période de congés scolaires, bienvenue à Dolorès que nous découvrons enfin ! Le temps de chausser les crampons, de fixer les raquettes sur le sac, de convaincre la p’tite Claudine qu’il est trop tôt pour chausser les grands pieds, il est 9h15 lorsque la joyeuse troupe se met en marche. Le premier kilomètre est assez raide et glacé mais rapidement, nous sortons du bois, tombons une couche et en prenons plein les yeux… de soleil. Le cheminement se fait presque à plat jusqu’aux Hautes Huttes. Petit regroupement avant d’attaquer la montée, certains décident de chausser les raquettes, le gros de la troupe continue à progresser sans car la neige est glacée et porteuse. Nous progressons en direction du Haufenwannkopf, sommes doublés par un randonneur en peaux de phoque et ses deux chiens. Petit branle –bas de combat, dans l’enthousiasme de la montée, nous avons lâché nos deux raquetteurs. Passés l’altitude 1000, tout le groupe passe aux raquettes. Nous retrouvons un sentier emprunté l ‘an passé, essentiellement en sous-bois , sinuant entre de petites congères. Il nous faudra une bonne demi-heure sur un tracé régulièrement raide pour rejoindre la chaume à la hauteur de l’Altenkraenkopf où nous nous poserons un bon moment pour admirer la vue plein sud sur les Hautes Vosges avec Gaschney, Hohneck, Schnepfenried en premier plan, Grand-Ballon un peu plus au fond et les Alpes Bernoises en arrière plan. Fernand sort son dépliant descriptif des sommets alpins que sous l’émotion, nous mettrons un certain temps à réaliser qu’il était à l’envers ! Il faut nous remettre en route car nous avons retenu à l’auberge du Lac Noir. Nous poursuivons le plus longtemps possible sur la chaume, y croisons d’autre groupes d’heureux randonneurs avant d’attaquer la descente vers le lac. Les balises ne sont pas évidentes à repérer, souvent à ras du sol à cause de la hauteur de neige. Nous suivons des traces, ratons un embranchement, rattrapons le bon chemin par un petit hors piste un peu pentu et retrouvons le soleil et l’auberge un petit creux à l’estomac. Le pot au feu fait l’unanimité ainsi que la qualité de l’accueil de Hervé et Charlotte, nous avons une petite pensée pour Agnès clouée au lit par une grippe insidieuse . Nous repartons 2h plus tard, raquettes à la main puis sur le sac à dos vers les Hautes Huttes, passons à proximité d’un chalet remarquable, la maison Jean Frédéric Oberlin , croisons une calèche -traineau tiré par un cheval rustique aperçu le matin, faisons une petite erreur de parcours sur la fin rallongeant légèrement le circuit…12kms annoncés, 13 effectués , 520 de D+ au lieu de 450, ça passe. Merci à tous pour les rires et la bonne ambiance, ce fut une très belle journée. fh

31 janvier: raquettes 4 Oderen-Treh
Environ 5cm de neige en plaine, ce jeudi matin, le chasse-neige est en action pour dégager le parking lorsque nous nous retrouvons à Cernay. La circulation est un peu ralentie, nous roulons vers Oderen. La montée vers chez « les Munck » va s’avérer glissante. Vu la pente et la route enneigée, il ne faudrait pas s’arrêter… foutu, une camionnette, le chasse-neige, un convoi de chasseurs et une erreur de croisement, les tentatives seront nombreuses. Joseline et Jean-Paul avaient pourtant fait le job en dégageant à la fraise leur allée. Nous partirons avec presque 1 heure de retard en direction du Gommkopf. La neige est légère, le paysage est superbe et le temps beaucoup plus dégagé qu’annoncé. Nous chaussons très rapidement et quittons le chemin pour un sentier sinueux, le « sentier des tilleuls » rapidement pentu et vierge de toute trace, de la randonnée en raquettes telle qu’on la rêve ! Cette première partie se fait en balcon, au milieu des genêts, nous redescendons même par moments. S’en suit une longue montée essentiellement en sous -bois dans une neige toujours légère mais de plus en plus épaisse. Gommkopf contourné, nos fringants soixantenaires, traceurs émérites vont avoir la tache difficile et les relais se feront de plus en plus souvent. Le soleil est éclatant lorsque nous sortons du sous-bois pour atteindre la chaume juste avant le mémorial Otan. Il est 13h, nous arrivons au chalet des A.N. du Treh parfois rompus mais heureux avec presque 700m de dénivelé avalés dans la matinée, un record pour les sorties raquettes des VTM… en aucun cas une volonté du guide de vouloir toujours en faire plus ; on ne peut faire plus court en montant au Treh depuis la Haute Vallée de le Thur. Le chalet n’est pas bondé, nos amis AN ont eu des défections, et du coup l’ambiance est plus calme, la salle de séjour inondée de soleil. Nous nous requinquons rapidement, profitons des lieux et admirons le décollage de 2 parapentistes. Il est 14h30, nous décidons d’emprunter le même trajet pour le retour compte-tenu des conditions de progression à la montée. Les photographes immortalisent la beauté de ces paysages hivernaux, nous découvrons avec plaisir notre trace « en piste de bobsleigh » faite le matin. Il nous faudra tout de même 2h30 pour redescendre les 700m de dénivelé. Il est passé 17h lorsque nous retrouvons l’allée du Réservoir.. Au final, le créneau ciblé a été chanceux puisque la veille le vent soufflait fort et la visibilité était courte. Nous avons bénéficié de conditions exceptionnelles, et malgré les efforts consentis, le bonheur d’avoir été de la partie semble partagé. Comme disait Agnès, « fatiguée mais contente de l’avoir fait » Bravo à tous. J’oubliais, nous étions 13, un chiffre… Fh

3 janvier : 2è sortie hivernale « Autour du Grand-Ballon »

La période des festivités vient juste de s’achever, le besoin de se bouger et de respirer l’air frais après certains excès se fait ressentir car malgré les vacances scolaires, nous sommes 18 à nous retrouver ce 3 janvier au départ du Firstacker. Ciel bleu annoncé pour le matin et quelques cm de neige, à peine 5 tombés depuis peu. Il fait un petit -7° au démarrage, le temps d’attraper un peu l’onglée. Nous progresserons côté soleil par le flanc Est du Massif  avec quelques passages à découvert en arrivant à la Ferme du Ballon. S’en suit une petite heure plus à l’ombre en sous-bois jusqu’au Judenhut. Le temps de se boire un petit coup de chaud, le sentier se fait plus large  et le radar-boule du Grand Ballon est en ligne de mire. Nous dépassons le Chalet-Hôtel  qui nous accueillera  pour le casse-croûte et rejoindrons le sommet par le sentier sud, passons à proximité des ruines de la Maison du Ballon construit en 1888, ayant eu pour gérant pendant plus de 20 ans Edouard Wolf  dénommé « le Wolf du Grand-Ballon »(Belchenwolf). Ce chalet-Hôtel fut entièrement détruit à la fin du 1er conflit mondial . Nous poursuivons par le monument des Diables Bleus, le radar du sommet   et profitons de la vue à 360° dans ce haut et beau lieu du massif vosgien avant de rejoindre l’actuel Chalet-Hôtel du Grand-Ballon (inauguré en 1923) par le sentier nord plus enneigé. Il est 11h30, une salle hors-sac dite panoramique est mise à notre disposition. Les nouveaux jeunes gérants sont bien accueillants et nous proposent soupe de légumes, tarte flambées, tarte aux fruits maison. La salle se remplit de plusieurs groupes de randonneurs, on y rencontre même des têtes connues. Le ciel s’est couvert lorsque nous entamons le trajet du retour, il est à peine 13h! Nous descendons vers le col du Haag avant de bifurquer plein sud vers l’abri du Sattelfels,  la ferme du Gerstacker et le parking du Firstacker. Le guide du jour a bien essayé de  temporiser les ardeurs, l’odeur de l’étable a été plus forte, il est 14h45 lorsque nous arrivons à nos voitures. Un peu plus de 12kms sur un sol légèrement enneigé, un peu moins de 600m de D+. Une bonne journée à peine entamée.  fh

13 décembre 1ère sortie raquettes « Secteur Markstein »
La neige tombée depuis peu a attiré le chaland, nous serons 23, un record, à nous retrouver au lac de la Lauch pour cette première sortie de la saison. Autre bonne surprise, le lac qui était une mare il y a peu a commencé à se refaire une santé et affichait meilleure mine, rempli presque au 2/3. Il faudra être prudent, les petites flaques d’eau sont devenues patinoires, il fait un petit -7. A peine le temps de s’échauffer les articulations, la montée se fait vite raide par le vallon du Jungfrauenrunz. Nous rejoignons la côte 1000, jetons un petit œil sur l’ancien tremplin Etienne Favre, contournons le nouveau bassin de rétention d’eau des pistes du tremplin et retrouvons le cheminement habituel en direction du Steinlebach. La couche de neige se fait plus importante, une vingtaine de cm de belle poudreuse. Une petite pause en lisière de forêt avant d’attaquer la grande chaume du Steinlebach en direction du Breitfirst. Nous restons bien en lisière de forêt car un petit vent venu de l’Est accentue le contexte hivernal. Le guide consulte sa montre, il est temps de bifurquer plein ouest, vent dans le dos pour rejoindre le GR5. Nous poursuivons en direction duTreh jusqu’au chalet des Amis de la Nature qui sont d’accueil pour les randonneurs ce jour. Nous nous plions aux usages du lieu, sandales multicolores et organisation façon self. Nos amis AN nous ont réservé une belle table derrière la baie vitrée. Au retour, petit crochet par la nouvelle petite chapelle au toit de cuivre située en contre-haut au sud de la Ferme-auberge du Treh. Nous rejoindrons le Markstein par le sentier dit de la Hêtraie. Autre crochet à l’initiative de Jean, aller vérifier le trop plein du brenala près du chalet. Encore une bonne nouvelle, tout baigne ! Il nous reste à filer par l’ex chalet Bellevue pour rejoindre le lac et nos voitures ; il est à peine 15h et nous aurons marché un peu moins de 5h, gravi plus de 500m et frôlé les 15kms sans raquettes certes. Pas mal pour une reprise. fh

8 mars,  dernière sortie, « Secteur Grand Ventron» 
Tout se présente bien pour cette dernière sortie hivernale de la saison, petit effectif, tout juste 10 et météo annoncée enfin favorable. Petit appel téléphonique à l’entrée de Thann, la 3ème et dernière voiture du convoi, éblouie par le soleil rasant du matin venait « de se manger « un ilot central surélevé et bétonné ! Il est  10h lorsque nous arrivons au point de départ, le refuge des Places à l’est de Ventron village. Question récurrente au moment du départ, « faut-il prendre les raquettes ?» Oui car  nous allons trouver la neige  plus haut, il est prévu de se promener sur les chaumes. Nous démarrons en légère montée  sur chemin carrossable, le temps de chauffer et rapidement la pente se fait plus forte en direction de la Tête de la Vache Brûlée. Nous chausserons une demi-heure après le départ et suivrons les traces d’un raquetteur isolé qui semble bien connaître le secteur. Ses traces quittent rapidement le chemin pour sinuer en hors piste entre les arbres avec quelques cm de neige fraiche tombés la veille sur une sous couche suffisante et durcie. Nous atteignons la chaume au bout de la première heure, le ciel est bleu et les arbres givrés au dessus  de l’auberge de La Chaume. Nous poussons jusqu’au sommet du Grand Ventron (1204m), table d’orientation et vue à 360 ° et profitons de la beauté du site. Nous poursuivons en descente plein sud, remontons en forêt, jouant à « Derzou Ouzala « , en suivant les traces d’un groupe en raquettes, remontons au Petit Ventron, poursuivons en montagnes russes jusqu’au Belvédère de la Tête du Chat Sauvage . Petite émotion pour Agnès pendant la descente un peu sinueuse en lacets serrés  menant à la Chaume des Vintergès. Perte d’équilibre au mauvais endroit et petite glissade inconfortable. Nous l’aidons à se tirer de ce mauvais pas  et atteignons l’abri forestier bien rustique  en bas de le chaume vers 13h avec une petite faim. Une eau forte en fin de repas pour se remettre des émotions, double dose pour l’Agnès. La suite de la randonnée se fera essentiellement en descente avec une dernière émotion pour Robert, parti les 4 fers en l’air sur une plaque de glace malgré les crampons dernier cri, avec en prime un petit œuf de pigeon sur le côté du front, on sort les granules d’Arnica. Nous croisons une famille à skis de fond, déchaussons peu après mais descendons un peu trop bas. Nous sommes cinq à remonter en mode marche nordique sans bagages sur quelques kms pour récupérer nos voitures et prendre le reste de la troupe, glandant au soleil. Au final, journée pleine d’imprévus, joli parcours découverte sur une douzaine de kms avec 450m de D+. Bravo l’équipe ! fh
 

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