15 février 2020 : Découverte des traces et indices du castor d’Europe (Castor fiber)
Temps idéal, ensoleillé et doux ce samedi après-midi pour la découverte des indices de la présence de castors. Toutefois, avec toute la pluie et les tempêtes successives, nous ne pouvons pour des questions de sécurité nous rendre sur le site du CSA de Schweighouse. Les berges de l’Ill, de la Largue et de la Doller sont également trop dangereuses.
C’est donc le long du Steinbaechlein à Morschwiller le Bas que Jean nous invite à chercher les traces du rongeur.
Celui-ci nous explique tout d’abord les spécificités du castor eurasien (ordre des rongeurs, famille des Castoridés). Le castor est le plus gros rongeur d’Europe, il est uniquement herbivore d’une taille de 1m10 à 1m30 dont une queue de 30cm et d’un poids de 18 à 30kg. Il est un excellent nageur qui peut rester 15mn sous l’eau sans respirer, sa langue bloque le fond de la gorge, des valvules verrouillent narines et oreilles et une paupière transparente recouvre l’oeil. Sa queue lui sert de réserve de graisse, de régulateur de température, de gouvernail et de propulseur suivant la nage en surface ou en plongée, de stabilisateur en station debout. Il a une très mauvaise vue mais l’ouïe et l’odorat sont très développés.
Très rapidement nous accédons à la première zone d’abattage qui nous permet de trouver des arbres qui ont été taillés en crayon. A l’abattage suivant, nous trouvons des tailles en sifflet et en K, et sur l’autre berge, un gros saule a été victime des dents du castor, la houppette ou zone de cassure reste très visible. Une bonne partie du tronc est écorcé et ébranché. Les branches sont tirées vers le réfectoire, une zone aménagée où le rongeur peut se nourrir en toute sécurité dans l’eau peu profonde. Nous poursuivons et allons de découverte en découverte : les premières ficaires fausses renoncules sont déjà en fleur, au loin un chevreuil court le long d’une haie buissonneuse, les fleurs femelles du noisetier sont ouvertes.
Nous découvrons des canaux de plus en plus imposants, creusés par notre bâtisseur afin de pouvoir accéder en toute sécurité par la voie des eaux aux zones de pâturage et de nourrissage. Ces canaux se terminent par une rampe qui se prolonge par des coulées (traces au sol et sur la végétation de ses fréquents passages). Nous observons également 2 huttes de berges. Notre ami Gilles explore le site et découvre des ossements correspondant à une patte arrière de « bièvre » (en vieux français) et un peu plus loin le squelette presque entier d’un castor adulte.
Un bel et intéressant après-midi pour les 8 participants, avec des vues magnifiques sur les Vosges et la Forêt Noire enneigés. Merci à Dédé pour toutes les explications géographiques sur les massifs nous entourant.
JG

 

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