24 mars, bain de soleil dans les sentiers sauvages de la forêt de Schweighouse

2 jours après la balade du mardi « montagnarde » au-dessus de Bitschwiller, une virée supplémentaire a été organisée le jeudi 24 mars, afin de profiter de la météo exceptionnelle. Répondant à la judicieuse proposition de notre guide octogénaire Fernand Luttenbacher, nous nous retrouvons à 17 au bord de l’étang de pêche de Schweighouse près Thann. Ce village encore très agricole entre Reiningue et Aspach le Bas est connu pour une habitante célèbre, la baronne Louise Waldner de Freundstein (1754-1803), née au château de Schweighouse, auteure des « Mémoires d’Oberkirch ». Après les explications géologiques et historiques liminaires du guide, nous nous enfonçons dans la forêt du Muhlwald (la forêt du moulin) parsemée de multiples fleurs vernales : tapis d’anémones sylvestres blanches, nombreuses étoiles jaunes des ficaires, primevères, pervenches bleues, pulmonaires bleues et mauves, cardamines des prés mauves, corydales violettes (et quelquefois blanches). Un vrai régal ! Croisant plusieurs fois le parcours de santé bien entretenu, nous arrivons bientôt aux vestiges d’un moulin qui a donné son nom à la forêt. Connu dès le 15e siècle, ce moulin Hirthenmühle a été abandonné après la guerre de 14-18, détruit par les combats de la ligne de front toute proche. Ca et là un bunker pointe son béton entre les ronces, et nous voilà engagés dans des sentes secrètes minuscules que seul Fernand connait. Nous passons près de l’emplacement où se serait dressé le château de jadis (lieudit Altschloss), puis, après le Hoellenweg (chemin de l’enfer), nous surplombons en corniche le cours de la Doller sauvage, là où elle bute contre la dernière colline des Vosges finissantes. Jolie découverte, avec pour finir une place jonchée d’ail des ours que les cuisinières s’empressent de cueillir. La balade se poursuit par des chemins agricoles, d’abord le long d’un bras mort de la Doller où canards sauvages et traces de castors nous réjouissent, ensuite dans la forêt et les champs pour revenir vers Schweighouse. Avant d’arriver, un chêne tricentenaire est l’occasion d’une avant-dernière pause (avec pour certains des ondes bénéfiques), la dernière pause étant gustative car au retour aux voitures Bernadette nous offre de succulentes madeleines. Grand merci à elle et à notre vaillant guide Fernand (87 ans) pour cette sauvage et insolite découverte.           ad

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