22 février, patrimoine et prémices du printemps à Illfurth

Le guide Jean Pierre étant souffrant, la balade programmée à Wolfersdorf a été annulée et remplacée par une sortie à Illfurth improvisée par Dédé. Comme le mardi précédent, 28 marcheurs se sont retrouvés près de la nouvelle église d’Illfurth (construite en 1970). De suite visite du clocher de l’ancienne église datant de 1303 et dont la nef a été démolie en 1970. Devant ce clocher, une statue de l’abbé Bochelen remémore le sacrifice de ce prêtre réfractaire fusillé en 1798. Puis commence la montée vers le Buxberg (colline du buis) où le buis, jadis nombreux, a complètement disparu il y a quelques années à cause de l’attaque de la pyrale. A l’entrée de la forêt, belle surprise, les petites et frêles fleurs bleues des scilles pointent sur le tapis de feuilles mortes. C’est le printemps qui s’annonce. A l’entrée de Tagolsheim, petit coup d’œil sur une collection de statues de femmes rondes façon Niki de St Phalle. Après l’église de Tagolsheim, où un clocher pointu remplace le clocher à bâtière démoli en 14-18, montée vers la grande carrière de calcaire propriété des Mines de Potasse. Nouvelle et bonne grimpette pour aboutir au-dessus de la carrière, avec une vue sur Luemschwiller niché au fond de son vallon. Le chemin bien boueux nous rappelle que nous sommes bien dans le Sundgau. Passé le sommet du Buchwald, nous plongeons dans la forêt pour nous retrouver au cimetière militaire allemand de 1914-15. Là, 2000 soldats d’Outre-Rhin ont leur sépulture et leur pierre tombale. Parmi eux le soldat allemand Albert Mayer, le 1er tué de la guerre, un jour avant la déclaration de guerre, à Joncherey (90) en même temps que le caporal Peugeot. Redescente puis remontée sévère jusqu’à la romantique chapelle St Brice, plusieurs fois démolie et reconstruite depuis son origine en 1589. Sur ce plateau sommital un panneau nous apprend qu’un camp celte (opidum) y était érigé vers -600 avant JC, et que la colline avait déjà été sporadiquement habitée depuis environ -3000. C’est que le lieu était stratégique, avec vue sur la trouée de Belfort et surveillance du gué sur l’Ill (gué=Furth en allemand, d’où le nom Illfurth). Il ne nous reste plus qu’à descendre au village, en passant devant quelques maisons cossues avec vue magnifique sur la plaine et les Vosges. Intéressante sortie, variée et enrichissante.                                 ad

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