Samedi 19 Février 2022 –A la recherche de traces et indices de la présence du castor
En ce samedi matin, nous sommes à 17 à nous retrouver sur le parking de la patinoire à Dornach.
Au programme, connaître un peu plus ce bâtisseur de l’ombre qu’est le castor eurasien.
Le castor Fiber eurasien de l’ordre des rongeurs, famille des castoridés est un cousin éloigné du castor canadien (castor canadensis).
C’est le plus grand rongeur d’Europe, uniquement herbivore et c’est une espèce protégée.
Il avait quasiment disparu en 1900 tué pour la viande et était considéré au Moyen Age comme un poisson, en pensant le consommer pendant les périodes de jeûne. Sa disparition était également due au fait que sa fourrure était utilisée dans la fabrication des chapeaux et manteaux et ses glandes à castoréum en pharmacopée et parfumerie.
Le XXème siècle verra le renouveau de l’espèce, en Europe la chasse fut interdite dès 1909 mais effective en France qu’en 1972, les réintroductions dès 1930 en Suède et en 1970/71 en Alsace.
Aujourd’hui, sa population se porte bien chez nous. Le choix de son territoire sera fonction de la présence d’un cours d’eau avec suffisamment de nourriture à proximité.
Riche de ces quelques explications, nous voici en quête de signes et indices sur sa présence. L’observation de l’animal lui-même sera fort improbable du fait qu’il est nocturne.
La promenade nous permet de découvrir également la richesse sur le site de la « gente » ailée dont nous comptabilisons 33 espèces différentes sur un circuit de près de 8 km et ce malgré une pression humaine élevée. Preuve est que la nature s’habitue à la présence de l’homme à condition de respecter et protéger le biotope et garder une certaine distanciation.
En hiver du fait du manque des herbacées, le castor se nourrit d’écorces de bois. Pour arriver à trouver cette nourriture, il est obligé de devenir bûcheron. Il sélectionne les essences les plus proches de la berge : saule, noisetier, aulne, peuplier, …
Sur site, la première découverte de traces concerne un arbre coupé par l’homme et tombé dans l’Ill. Sur celui-ci nous découvrons de l’écorçage, de la taille et juste à proximité se trouve son réfectoire, lieu qu’il utilise pour écorcer les petites branches.
Sur le site suivant, ce sont des coupes en crayon et des toboggans qui font le bonheur de Margaux.
Une hutte avec son amoncellement de branches coupées attire notre attention.
Entretemps, un écureuil se laisse longuement observer et photographier par Fernand. Nous avons également eu le privilège d’observer un couple de martins pêcheurs. Nous découvrons enfin une taille en K, l’arbre d’un diamètre de 25 cm étant tombé avec les tempêtes successives des jours derniers.
Pour la petite équipe, les jarres, les «équipements» de vie aquatique du castor, le diastème, les spécificités de ses pattes postérieures et antérieures n’ont plus de secret.
Riches enseignements en ce samedi matin avec une météo magnifique.
JG

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