25 janvier, Ballersdorf, berceau de notre guide
Nous sommes 38 au rendez-vous devant l’église de Ballersdorf, par une météo qui donne vraiment envie de se balader (7°, grand soleil, pas de vent). Fernand, le guide du jour, a passé toute sa vie dans le village et nous invite à en partager l’histoire et les curiosités dans tous leurs détails. D’abord l’église, imposante pour la taille du village, de style néogothique, est l’œuvre en 1878-81 de l’architecte suisse Tugginer qui a réalisé plusieurs églises dans la région (dont Dietwiller et le temple St Paul à Mulhouse). On y trouve en particulier un orgue Rinckenbach, un baptistère sculpté avec des figures des différents âges de la vie, et un crucifix du 18e siècle où, en 1914-18, le pied droit du Christ aurait été entaillé par un soldat en rage, quelques heures avant que le soldat lui-même fut blessé au même pied. Devant l’église, un poignant monument rappelle la fin tragique des jeunes du village et alentour qui, voulant échapper en 1943 à l’incorporation de force en gagnant la Suisse, ont été interceptés et fusillés. Fernand nous amène ensuite près de sa maison natale où il nous raconte les douloureuses péripéties de la libération fin novembre 1944. Puis une visite du cimetière nous fait voir les tombes des dizaines de militaires tombés ici lors des combats pour la libération. Commence alors la randonnée à travers champs, où l’on se rend vite compte que les chemins du Sundgau sont toujours aussi gluants en période de dégel. Gros labours, prés bien verts et étangs en partie gelés nous accompagnent jusqu’au franchissement en souterrain de la voie ferrée Mulhouse-Belfort-Paris (construite en 1858). Revenant dans le village, nous admirons de nombreuses maisons à colombage, autant bien colorées que bien soignées pour la plupart. L’une d’elles, de type « vigneronne » avec un ample balcon, est la plus ancienne du bourg (1550). Encore un chapelet de maisons à pans de bois et nous retournons dans les prés, sur la colline de l’ancien vignoble. Belle lumière du soir dans les vallons où s’égrènent des étangs bordés de joncs chatoyants. Il n’est pas encore 17h et nous revoilà dans le village et sur le parking de départ près de l’église. Mille mercis à Fernand pour cette visite-promenade sundgauvienne colorée et intéressante. ad
